Les autorités italiennes ont saisi des faux bons du Trésor américains d'une valeur faciale totale de 116 milliards de dollars et ont arrêté deux Philippins dans cette affaire, quelques mois après un cas similaire, a-t-on appris vendredi auprès de la police financière.
En contrôlant un paquet à la mi-août à l'aéroport de Milan-Malpensa (nord), la police financière a découvert de fausses obligations américaines datant de 1934 d'une valeur totale de 103 milliards de dollars, a déclaré le lieutenant-colonel Emilio Fiora. "Il n'était pas difficile de voir qu'il s'agissait de faux", a souligné cet officier de la police financière de Malpensa.
Fin août, la police financière a arrêté à Gênes (nord) deux Philippins à qui le paquet était destiné, un frère et une soeur, membres d'une congrégation religieuse pentecôtiste.
"Au cours de la perquisition, nous avons découvert d'autres bons d'Etat américains d'une valeur de 13 milliards de dollars", a poursuivi le lieutenant-colonel Fiora. Il s'agirait, selon lui, d'une des "plus grosses" saisies de ce type intervenues en Italie.
La police financière a révélé cette affaire après avoir eu cette semaine la confirmation par les autorités américaines que ces obligations étaient des faux, a expliqué le lieutenant-colonel Antonello Urgeghe, de la police financière de Varèse (nord), qui a participé à l'enquête. Le ressortissant philippin arrêté est toujours en détention à Gênes tandis que sa soeur a été libérée, a-t-il ajouté.
Leur but était, selon le lieutenant-colonel Fiora, d'"échanger frauduleusement ces titres contre de l'argent, vraisemblablement aux Etats-Unis". Cette saisie de faux bons du Trésor américains est la deuxième en Italie en quelques mois.
En juin, la police financière avait arrêté deux Japonais à la frontière entre l'Italie et la Suisse qui avaient caché de fausses obligations américaines pour une valeur totale de 134 milliards de dollars, dans le double-fond d'une valise. Un lien pourrait être établi entre ces deux affaires. Selon le lieutenant-colonel Fiora, les fausses obligations saisies en juin et en août "pourraient provenir du même lieu d'impression". (belga/chds)