#GiletsJaune très forte mobilisation à #Paris le peuple en colère force les barrages de police #Acte8 #ActeVIII #05janvier #05janvier2019 pic.twitter.com/BSnVj6glKL
— LINE PRESS (@LinePress) 5 janvier 2019
vidéo A Paris, la mobilisation ne faiblit pas. En témoignent ces images de rébellion envers la police lors de l'acte 8 de la mobilisation des gilets jaunes.
Partis des Champs-Elysées dans la matinée, des milliers de "gilets jaunes" ont déambulé samedi dans les rues de la capitale. Vers 14H00, sur les quais de Seine, entre la place du Châtelet et l'Hôtel de Ville, des manifestants ont jetté des bouteilles et des pierres sur les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de lacrymogènes avant de recevoir le renfort de CRS.
De nouveaux accrochages ont éclaté quelques dizaines de mètres plus loin, sur la passerelle Leopold-Sédar-Senghor qui relie les deux rives de la Seine au niveau du Jardin des Tuileries. C'est là qu'a débuté un corps à corps entre un homme et un gendarme, le premier -qui ne porte pas de gilet jaune- assénant de nombreux coups de poing au deuxième qui a tenté tant bien que mal de se défendre à l'aide de son bouclier tout en reculant face à ce violent assaut.
Dans une deuxième vidéo postée par Line Press, on distingue le même individu, reconnaissable par son manteau et son bonnet noirs, asséner, sur la gauche de l'image, de nombreux coups de pied à un gendarme à terre.
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Le Ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, a dans un tweet "appelé chacun à la responsabilité et au respect du droit".
Alors que des tensions et violences ont été constatées à Paris et dans quelques agglomérations, j'ai réuni @Place_Beauvau les représentants de nos forces de sécurité pour une visioconférence avec les préfets de zone.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 5 janvier 2019
J'appelle chacun à la responsabilité et au respect du droit. pic.twitter.com/VWa5SKTK1L
Le ministre de l'Intérieur minimise la portée du mouvement
L'"acte VIII" des "gilets jaunes" a rassemblé 50.000 personnes samedi en France, soit bien davantage que les 32.000 mobilisés la semaine dernière, a ensuite annoncé sur LCI le ministre de l'Intérieur, tout en minimisant la portée de ce chiffre.
Mobilisation policière
"50.000, ça fait un peu de plus d'une personne par commune de France. C'est cela la réalité du mouvement des gilets jaunes aujourd'hui. Donc, on voit bien que ce mouvement n'est pas représentatif de la France", a déclaré Christophe Castaner, qui a également condamné les heurts qui ont éclaté en marge des manifestations."Un peu moins de 50.000 personnes", c'est "à rapprocher des 65.000 lors du dernier week-end avant les fêtes de Noël", a encore dit le ministre. Les manifestations "ont été beaucoup plus urbaines" et "si la plupart d'entre elles se sont bien passées, il y a eu quand même en fin de manifestations de nombreuses provocations, de nombreuses agressions", a-t-il dénoncé. "Des mairies ont été attaquées, celles de Rennes, de Rouen, des institutions, comme le tribunal de grande instance de Perpignan, des gendarmeries ont été elles aussi attaquées, des journalistes et des journaux ont été malmenés", a-t-il ajouté, précisant que 56.500 membres des forces de l'ordre avaient été mobilisés dans le pays.
A "ceux qui attaquent, ceux qui brûlent, en veulent à nos institutions, je veux dire de façon extrêmement claire que nos institutions sont solides" et "que notre détermination est totale", a également dit le ministre de l'Intérieur, qui a fait en début de soirée "un point de situation" avec le Premier ministre Edouard Philippe. "Dans de nombreux endroits, la situation a été de bonne qualité mais hélas il y a eu cette violence-là", a-t-il ajouté.
"Il y a eu plein de petits groupes qui se sont éparpillés à différents endroits de Paris en particulier et qui n'ont pas provoqué des forces de l'ordre mais qui ont cherché à casser, à détruire certains véhicules. Les dégâts ont été assez modestes", même si "une douzaine de véhicules ont été brûlés à Paris, c'est inacceptable", a estimé M. Castaner
Emmanuel Macron prend la parole
Emmanuel Macron a dénoncé une "extrême violence" venue "attaquer la République" lors de l'"acte VIII" des "gilets jaunes.
"Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République - ses gardiens, ses représentants, ses symboles. Ceux qui commettent ces actes oublient le coeur de notre pacte civique. Justice sera faite. Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue", a écrit le président de la République sur Twitter.
Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République - ses gardiens, ses représentants, ses symboles. Ceux qui commettent ces actes oublient le cœur de notre pacte civique. Justice sera faite. Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 5 janvier 2019