Le ministre wallon de l'Agriculture René Collin (cdH).
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MISE À JOUR "Il y a urgence", a déclaré jeudi matin le ministre wallon de l'Agriculture, René Collin, à l'issue d'une réunion convoquée par le Premier ministre autour de la contamination d'œufs au fipronil.
Il s'est surtout dit "interpellé" par le fait que 50 élevages sont toujours bloqués en Belgique, et que pour 26 d'entre eux, "aucun échantillon n'a encore été prélevé". "Ca ne va pas. Il y a urgence à traiter la situation et à fournir des explications quant aux différences entre les résultats d'analyses."
Des aides au secteur ont également été évoquées lors de cette réunion et seront mises en place progressivement par le gouvernement fédéral. "C'est élémentaire", selon le ministre wallon. "Il faut activer toutes les possibilités aux niveaux européen et fédéral, avec le fonds sanitaire. Bien entendu, les Régions prendront aussi leur part avec le suivi personnalisé des élevages."
"Les fraudeurs doivent payer. Mais en attendant, c'est tout un secteur qui trinque. On a des consommateurs qui sont désemparés et on fait face à de véritables drames au niveau de certaines entreprises. L'agriculture souffre en premier, mais les entreprises de transformations peuvent être touchées directement", poursuit René Collin. "Il faut travailler vite, mais pas dans l'improvisation"
La priorité doit être de rendre confiance au consommateur, en éradiquant la crise. "Il ne faut pas cultiver un business de la peur. Il faut rassurer les consommateurs en leur disant que les produits actuellement sur le marché sont, en principe, des produits qui sont garantis."
L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, "à défaut d'avoir bien géré la situation", doit "se retrousser les manches et la traiter avec l'urgence requise", a-t-il encore ajouté, dénonçant au passage le manque de communication de l'Afsca.
René Collin a par ailleurs rappelé que la Wallonie était moins touchée que la Flandre par la crise, le sud du pays comptant beaucoup d'élevages de type "plein air" et biologiques, ce qui implique "moins d'utilisation de produits pour nettoyer les poulaillers".
