“Les JO, le rêve de toute une carrière”: les confidences de Maxime Moreels, numéro 1 du badminton belge
InterviewLoin d’être la discipline numéro 1 du sport belge, le badminton a pourtant de nombreux adeptes dans notre pays. Mais ils sont peu à en avoir fait leur métier. Maxime Moreels est l’un des rares badistes professionnels belges. Le Nivellois a grandi avec une raquette dans une main et un volant dans l’autre et espère désormais que cet amour du bad’ le portera jusqu’à Tokyo... en 2021. Arrêté en pleine course à la qualification pour les Jeux, celui qui flirte avec le top 100 mondial depuis plusieurs années, entretient sa condition dans la région liégeoise, avant de reprendre, il l’espère au plus vite, sa course vers l’objectif majeur de sa carrière: les Jeux Olympiques. Rencontre.
Né à Nivelles il y a 29 ans, Maxime Moreels a découvert le badminton dès le plus jeune âge et voilà désormais plus de dix ans qu’il écume le circuit professionnel. Et, comme la plupart de ses collègues, il découvre une autre vie loin des terrains de badminton. Un mois sans martyriser les volants, c’est une première pour le meilleur badiste belge, mais il insiste: les sportifs sont “plutôt bien lotis” en Belgique durant cette période de confinement. “Grâce à notre statut de sportifs professionnels, on a encore accès à certaines infrastructures. Je peux encore aller à la salle de sport et faire de la muscu, trois fois par semaine. Je m’y entraîne seul, je ne croise que le concierge, mais c’est vraiment une aubaine: je peux garder le forme, rester fin et travailler mes déplacements, sur terrain, avec raquette. C’est vraiment très utile”
Et c’est aussi une bouffée d’air frais dans le quotidien confiné de ce sportif de haut niveau, qui passe le reste de son temps, seul, dans son appartement à Liège, loin de sa compagne et de sa famille. “C’est clair que ce n’est pas évident. On reste en contact, malgré la distance, mais c’est, comme pour tout le monde, une période compliquée.”
Stoppé en plein élan
Cette coupure inédite et l’arrêt forcé des compétitions lui ont d’ailleurs aussi coupé l’herbe sous le pied. Une finale en Iran, une demi-finale au Kenya et un quart de finale en Ouganda: Maxime Moreels restais sur d’excellents résultats. Un très bon début d’année 2020 qui a d’ailleurs permis à l’actuel meilleur joueur belge de retrouver sa place dans le top 100 mondial (97e mondial au dernier classement publié), mais surtout, de se rapprocher de son rêve olympique... “Les Jeux Olympiques, c’est le rêve de toute un carrière”, lâche-t-il. “Bien sûr, il y a, chaque année, d’autres échéances, comme les championnats d’Europe ou du monde, mais ça fait quatre ans que je me prépare pour être prêt pour Tokyo. C’est mon ambition numéro 1.”
Le Nivellois ne cache d’ailleurs pas qu’il a accusé le coup quand le CIO a officialisé sa décision de ne pas disputer les Jeux en 2020: “Ça a été comme un coup de massue”, explique-t-il. “C’est une décision logique, évidemment. Mais ce qui a été difficile à gérer, c’était la peur que les Jeux soient carrément annulés ou que la crise du Covid-19 ne remette en question les règles de qualification.” Même s’il était encore loin d’avoir assuré son billet d’avion pour Tokyo il y a un mois. “Les critères sont assez particuliers, donc je ne sais pas exactement, mais j’étais soit tout juste parmi les qualifiés, soit juste en dehors et il restait encore un mois et demi de compétitions pour atteindre l’objectif”, nous explique-t-il.
Vivre du badminton? “Ce n’est pas facile”
On l’a compris, cette qualification olympique est devenue, au fil des mois, une obsession au quotidien pour Maxime Moreels. Mais, ça va aussi au-delà de l’aspect purement sportif et du symbole que représentent les Jeux dans l’esprit de n’importe quel athlète. Parce qu’un ticket pour Tokyo pourrait aussi offrir un certain confort supplémentaire à l’ancien champion de Belgique de double. “Financièrement, ce n’est pas facile de vivre du badminton. Heureusement, on est soutenu par la fédération, qui intervient dans les frais de nos voyages, et ça nous aide pour aller jouer un peu partout dans le monde. Mais à côté de ça, se contenter des prize money. Et on est loin de ce qu’on peut gagner dans le tennis par exemple. Je peux espérer avoir un contrat ADEPS, mais ça dépend, entre autre, de mes performances. Si je parviens à me qualifier pour les Jeux, ce sera clairement un plus pour mon dossier et une chance supplémentaire d’obtenir ce nouveau contrat”, espère-t-il.
Un petit coup de pouce qui ne serait pas superflu pour le badiste belge, qui espère faire durer le plaisir “le plus longtemps possible” : “Si je devais ralentir, ce serait clairement à cause de ça. Le bad’ c’est plus qu’un métier, c’est ma passion et j’espère jouer au plus haut niveau tant que mon corps me permet de le faire...”
“Un sport complet”
Si le bad’ n’est pas le sport le plus populaire, il n’en est pas moins un sport aux atouts multiples. Maxime Moreels en a découvert les joies il y a plus de 20 ans et il n’échangerait pas sa raquette et son volant contre tout l’or du monde. “J’ai commencé en famille et j’y ai tout de suite pris goût, raconte le Nivellois. “Et si j’ai accroché aussi vite, c’est parce que c’est un sport très complet. C’est à la fois physique et technique, mais c’est aussi un sport tactique et, bien évidemment mental. Il y a tout dans ce sport!”
Lianne et Yuhan Tan, les précurseurs
Le badminton est devenu discipline olympique à Barcelone, en 1992, et si Maxime Moreels parvient à se qualifier pour les Jeux, il deviendra le troisième joueur belge à réussir cet exploit. Jusqu’ici seuls Lianne et Yuhan Tan (qui sont frère et sœur), ont réussi à accrocher des qualifications olympiques. Ils étaient tous les deux présents à Londres en 2012, et à Rio quatre ans plus tard. Et si Yuhan a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale, Lianne,sacrée championne de Belgique à 11 reprises, espère réaliser la passe de trois et s’envoler pour Tokyo l’été prochain.
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