Medvedev, Azarenka, Mazepin: ces grands sportifs russes et bélarusses menacés d’être mis à l’écart

Lundi, Daniil Medvedev est officiellement devenu le numéro un mondial. Mais l’homme qui a détrôné Djokovic vit, tout comme ses compatriotes et les joueurs de tennis bélarusses, dans l’incertitude. La fédération ukrainienne de tennis demande instamment à la Fédération internationale de tennis d’annuler tous les tournois russes et d’interdire tous les athlètes russes et bélarusses jusqu’à nouvel ordre. Ce serait un sérieux revers pour Medvedev et son compatriote Andrey Rublev, numéro 6 mondial. Les deux Russes doivent jouer la semaine prochaine au Masters 1000 d’Indian Wells. 

Ils se sont entre-temps exprimés ouvertement contre la guerre. “J’espère la paix. Les enfants doivent continuer à rêver”, a écrit Medvedev sur Instagram. “Pas de guerre s’il vous plaît”, a écrit Rublev sur une caméra après sa demi-finale du tournoi ATP de Dubaï, qu’il a remporté. 

La guerre en Ukraine menace également de secouer le tennis féminin, avec une joueuse russe et deux bélarusses dans le top 20 du classement mondial. Victoria Azarenka, ancienne numéro un et double vainqueur de l’Open d’Australie, est le nom le plus connu. Arina Sabalenka (WTA 3) et Anastasia Pavlyuchenkova (WTA 14) risquent également une suspension.

Pavlyuchenkova, comme ses compatriotes Medvedev et Rublev, est opposée à la guerre. “J’ai encouragé la Russie toute ma vie. C’est mon pays et ma maison”, a déclaré le finaliste de Roland Garros. “Mais désormais, j’ai peur, tout comme mes amis et ma famille. Mais je n’ai pas peur de faire connaître ma position: je suis contre la violence et contre la guerre.”

Le grand prix de Sotchi, qui devait avoir lieu en septembre, a déjà été retiré du calendrier de la Formule 1. Le Russe Nikita Mazepin pourrait également être suspendu. Ce pilote russe de 22 ans est le fils de Dmitry Mazepin, un oligarque très riche qui entretient de bonnes relations avec Poutine. En outre, il devrait également sa place en Formule 1 au fait que son père sponsorise l’équipe Haas par le biais de sa société Uralkali, un fabricant d’engrais. Haas, pour qui Mick Schumacher court également, a déjà retiré “Uralkali” et les couleurs russes de sa voiture.

Le président de la fédération ukrainienne de sport automobile, Leonid Kostyuchenk, exige que tous les pilotes russes et bélarussiens ne soient plus autorisés à participer à des courses en dehors de leur pays. La FIA serait d’accord et doit tenir une réunion d’urgence. Une exclusion de Mazepin semble se profiler.

Vous connaissez l’histoire de Kamila Valieva. La patineuse artistique âgée d’à peine 15 ans a subi un test de dopage positif, mais a tout de même été autorisée à participer aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin. La concurrente de Loena Hendrickx était la grande favorite, mais elle n’a pas supporté la pression qui pesait sur elle et a finalement terminé au pied du podium. La médaille d’or est revenue à sa compatriote Anna Schcherbakova et l’argent à une autre compatriote Alexandra Trusova.

Mais ces patineuses ne vont pas rechausser les patins de si tôt. En effet, alors que les Championnats du monde se dérouleront à Montpellier du 21 au 27 mars, les patineurs russes et bélarusses ont été déclarés persona non grata de toutes les compétitions de patinage, a annoncé mardi l’Union internationale de patinage dans un communiqué (ISU), une mesure prise “avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre”. La Russie est une nation majeure du patinage artistique, où elle a obtenu six médailles dont deux en or aux Jeux de Pékin le mois dernier.

Pilier du Zenit Saint Petersburg et co-meilleur buteur de l’équipe nationale, Artem Dzyuba, et avec lui toutes les équipes de football russes, ne pourra plus jouer sur la scène internationale ou européenne jusqu’à nouvel ordre. C’est la FIFA et l’UEFA qui en ont décidé ainsi ce lundi. Dzyuba et le Zenit, équipe liée au Kremlin et sponsorisée par l’entreprise Gazprom, ont été éliminés en barrages de l’Europa League par le Betis.

Les Russes, hôtes du dernier Mondial en 2018, ont été disqualifiés des barrages de la prochaine édition, qu’ils devaient disputer fin mars avec un billet en jeu pour le tournoi au Qatar (21 novembre-18 décembre), et leur sélection féminine ne pourra pas jouer l’Euro en Angleterre, en juillet.

Le Spartak Moscou, dernier club russe engagé en Coupe d’Europe cette saison, est, lui aussi, exclu de la Ligue Europa avant d’affronter le RB Leipzig en huitièmes de finale.

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