Une médaille, deux exploits, une large victoire... folle journée pour la Belgique à Tokyo

La deuxième médaille est tombée pour la Belgique et c’est Matthias Casse qui l’a décrochée. Numéro 1 mondial et champion du monde en -81kg, le judoka belge rêvait de la médaille d’or, il se contente finalement du bronze. Au terme d’une folle journée. Il a remporté ses trois premiers combats au Golden Score et c’est aussi au Golden Score qu’il est tombé, en demi-finale, contre le futur champion olympique. Pas de quoi démoraliser le natif de Mortsel qui a remis du cœur à l’ouvrage pour remporter son combat pour la médaille de bronze grâce à un superbe ippon.

Les Belgian Cats n’ont pas caché leurs ambitions au moment de prendre l’avoir pour Tokyo et elles ont frappé dès leur entrée en lice. Une superbe victoire (70-85) contre l’Australie, deuxième nation mondiale et un premier pas vers les quarts de finale: les joueuses de Philipp Mestdagh ne pouvaient rêver d’un meilleur départ pour leur tout premier tourtnoi olympique. Impressionnant.

Du basket toujours, et un exploit encore. Les Belgian Lions avaient assuré leur qualification en remportant leur dernier match de la phase de poules (16-14 contre la Pologne). Mais ils ne devront même pas passer par les quarts de finale. Grâce à la défaite des Pays-Bas, les Belgian Lions ont assuré la deuxième place et sont en demi-finales où ils affronteront la Lettonie. Encore une victoire et il y aura une médaille au bout de cette folle aventure pour les spécialistes belges du basket 3x3. 

Les Red Lions ont, eux, prolongé leur sans-faute en dominant largement l’Afrique du Sud (9-4). Déjà qualifiés pour les quarts de finale avant ce match, les hommes de Shane McLeod confirment leur grande forme. 

Après leur superbe qualification, Nina Derwael, Mayllsse Abrassart, Jutta Verkest et Lisa Vaelen espéraient sans doute mieux. Cinquièmes des qualifications, elles se contentent de la huitième et dernière place de la finale. Mais ça n’enlève rien au superbe parcours de l’équipe noir-jaune-rouge. Et c’est surtout loin d’être terminé pour les gymnastes belges à Tokyo: Jutta Verkest et Nina Derwael seront toutes les deux au programme de la finale du concours général (jeudi) et la Trudonnaire sera surtout la grande favorite de la finale des barres asymétriques (dimanche). 

C’est en revanche terminé pour le tennis belge à Tokyo. Après avoir dominé Petra Kvitova au deuxième tour, Alison Van Uytvanck est tombée en huitième de finale sous les coups de Garbine Muguruza. Une défaite logique, au terme d’un beau parcours pour la 59e mondiale. Mais voir le tennis belge quitter définitivement la scène tokyoïte avant même les quarts de finale des tournois de simple et de double, est une petite déception.

D’autres Belges étaient en piste à Tokyo ce mercredi et ça s’est plutôt bien passé. Lianne Tan a remporté son premier match dans le tournoi de badminton et jouera mercredi pour la qualification au tour suivant, Emma Plaesschart a profité de la journée pour remonter au classement du laser radial: elle est désormais sixième et maintient ses espoirs de médaille. En triathlon, Valérie Barthélémy a réalisé la meilleure performance de sa carrière (10e), Claire Michel a terminé ce triathlon en larmes et visiblement touchée au mollet: mais les nouvelles sont bonnes, elle sera en mesure de disputer le relais mixte, samedi. Enfin, Louis Croenen a été éliminé en demi-finales du 200m papillon et Githa Michiels a dû se contenter de la 33e place d’une épreuve de VTT écrasée par la Suisse qui a raflé... les trois médailles.

Simone Biles, qui pouvait viser six médailles à Tokyo, a craqué mardi. Lancée dans sa quête d’or, avec le concours général par équipes, l’Américaine s’est retirée après un passage bien en deçà de son niveau habituel au saut (noté 13.766).

Celle qui, déjà quadruple championne olympique, peut rejoindre la Soviétique Larissa Latynina et ses neuf médailles d’or historiques à l’occasion des JO de Tokyo, a d’abord brièvement quitté la salle, puis est revenue avec son équipe, avec cette fois le statut de remplaçante aux barres asymétriques et aux deux autres agrès au programme (sol, poutre).

Peu après, la fédération américaine de gymnastique a indiqué que Biles avait été remplacée “pour raisons médicales”, précisant même que “des examens seraient réalisés quotidiennement pour déterminer si elle peut recevoir le feu vert médical pour les compétitions à venir”.

Finalement, après avoir reçu sa médaille d’argent avec ses équipières, devancées par la Russie, Biles a avoué combattre “des démons dans (sa) tête”, avant de craquer et de pleurer devant la presse.  “Dès que je monte sur le tapis, c’est juste moi et ma tête... traiter avec des démons dans ma tête (...) Je dois faire ce qui est bon pour moi et me concentrer sur ma santé mentale et ne pas compromettre ma santé et mon bien-être”, a-t-elle expliqué.

Sa présence aux Jeux pour la suite des épreuves de gymnastique est désormais en question.

Les rêves olympiques de sacre à domicile de Naomi Osaka se sont éteints mardi avec son élimination du tournoi de tennis. Pour son retour à la compétition après deux mois d’absence pour cause de détresse psychologique, la dernière porteuse de la flamme olympique lors de la cérémonie d’ouverture a subi la loi de la Tchèque Marketa Vondrousova. 

L’attente à l’égard de la quadruple vainqueur de Grand Chelem était énorme au pays. Mais après deux premiers tours maîtrisés, la Japonaise n’a pas réussi à se sublimer pour poursuivre son aventure dans ce tournoi olympique. “Chaque défaite me déçoit, mais celle-ci fait plus mal que les autres”, a réagi la Japonaise.

L’Américaine Carissa Moore et le Brésilien Italo Ferreira ont eux écrit l’histoire en devenant les premiers champions olympiques de surf, à Ichinomiya.

Du sable gris, enfin de belles vagues après deux jours de calme et surtout une joie sincère, partagée par les lauréats, habitués aux victoires dans le monde professionnel mais qui ont répondu présents aux Jeux olympiques, portés par le monde amateur: le surf a réussi son entrée, et Moore et Ferreira n’y sont pas pour rien.

L’histoire, c’est aussi celle des Suissesses en VTT, qui, menées par Jolanda Neff, ont trusté les trois premières places de l’épreuves dames, devant un public conquis.

Après le succès populaire du cyclisme sur route, les épreuves de VTT ont montré à quoi auraient pu ressembler les Jeux de Tokyo sans la pandémie.

Il y a eu une belle revanche sur les tatamis de Budoka, mardi. Celle de la Française Clarisse Agbégnénou, battue en finale de Rio-2016 par la Slovène Tina Trstenjak, et qui cette fois l’a battue à Tokyo.

Profondément affectée par le report des JO l’an dernier, Clarisse Agbégnénou était “tombée très bas”, avait confié la judoka le 10 juin dernier à Budapest, juste après avoir gagné son cinquième titre mondial dans la catégorie.

Tôt le matin, dans des conditions difficiles en raison de la pluie et d’un vent fort, le triathlon dames a permis à Flora Duffy d’offrir aux Bermudes sa première médaille d’or de l’histoire des Jeux olympiques.

Exploit des Belgian Cats contre l’Australie: le basket belge en pleine euphorie 

Le rêve se prolonge pour les Belgian Lions 3x3

Pluie de buts contre l’Afrique du Sud: trois sur trois pour les Red Lions