20 nouvelles destinations estivales depuis Charleroi: “Mon aéroport préféré”

Trieste, Saint-Jacques-de-Compostelle, Vitoria... sont quelques-unes des 20 nouvelles destinations estivales proposées par l’aéroport de Charleroi (voir la liste complète dans l’encadré au bas de l’article).

C’est la compagnie aérienne, Ryanair, qui assurera les liaisons. Mieux même, elle livre un nouvel avion à Brussels South Charleroi Airport (BSCA). Ce qui porte à 15 le nombre d’appareils au sein de sa flotte au Pays Noir.

“Ryanair est heureuse de proposer son plus grand programme d’été au départ et à destination de Bruxelles (NDLR. Zaventem et Charleroi) avec 20 nouvelles lignes et un avion supplémentaire basé à Charleroi (investissement de 100 millions de dollars). Des opérations efficaces et des frais aéroportuaires compétitifs à Charleroi constituent la base à partir de laquelle Ryanair peut assurer une croissance du trafic à long terme. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires de l’aéroport de Charleroi pour assurer cette croissance et améliorer les services pour ceux qui vivent, travaillent ou souhaitent visiter la région” déclare dans un communiqué de presse son Président-Directeur Général (PDG), Michael O’Leary.

D’ailleurs, il n’a pas caché que Charleroi lui est cher lors de la conférence de presse qu’il a tenue dans la capitale belge: “À Charleroi, mon aéroport préféré en Belgique, où nous sommes présents depuis 25 ans, nous allons proposer cet été 105 connexions dont 20 nouvelles, comme Naples, Madère et Stockholm”.

Car pour lui, Zaventem n’est pas assez compétitif. En partie à cause de l’écotaxe décidée par le gouvernement fédéral: “En tant que plus grande compagnie aérienne d’Europe, Ryanair condamne la fausse écotaxe de deux euros du gouvernement belge, qui pénalise injustement les transporteurs à bas prix sur de courtes distances tout en protégeant les compagnies aériennes traditionnelles au détriment de l’environnement. Cette taxe régressive nuit au redressement de la Belgique, met en péril l’emploi et réduit le trafic entre la Belgique et le reste de l’Europe”.

Lors de sa conférence de presse, Michael O’Leary n’a pas pris des pincettes: “On doit refaire de Bruxelles une destination attirante et ne pas imposer une taxe idiote aux passagers. C’est une idée folle qui va freiner la reprise et qui doit être abandonnée”. Ou au moins faudrait-il attendre qu’on retrouve les chiffres de tourisme et de fréquentation des avions d’avant la crise, insiste-t-il.

En réalité, le gouvernement fédéral envisage d’instaurer une taxe avion qui concernerait tous les vols passagers et privés. Pas uniquement les vols de moins de 500 kilomètres comme cela avait été proposé dans un premier temps! La taxe irait de deux à dix euros.

Le patron de la compagnie à bas coûts a également critiqué la position de Lufthansa à l’aéroport de Zaventem. Il reproche à la compagnie allemande, maison-mère de Brussels Airlines, d’utiliser la réglementation européenne comme excuse pour faire voler ses avions à vide et ainsi conserver ses créneaux horaires sur le tarmac bruxellois. “C’est une façon de se protéger contre la concurrence des compagnies à bas coûts” selon lui.

Concernant la situation en Ukraine, Ryanair a indiqué ne pas disposer de bases dans ce pays. La compagnie desservait quatre aéroports pour deux millions de passagers annuels au total, avant que la guerre n’éclate. Les avions qui effectuaient ces trajets seront exploités sur d’autres lignes, principalement en liaison avec des destinations du bassin méditerranéen. “On y retournera dès que les Russes ont été éjectés. Nous serons les premiers à y retourner” assure Michael O’Leary.

Le conflit pourrait avoir des conséquences sur les prix de l’énergie, mais là non plus, l’Irlandais ne se fait pas trop de soucis. À court terme du moins. Ryanair a, en effet, déjà couvert la plupart de ses besoins en carburant jusqu’à mars 2023. La compagnie ne répercutera donc cet été aucune hausse à ses clients, liée à la flambée des prix de l’énergie.

Immédiatement après l’invasion russe, Ryanair a vu ses réservations baisser de 20 pourcents, mais entre-temps, la vente de tickets a déjà repris. Michael O’Leary pense que tant que le conflit ne s’élargit pas, cela ne devrait pas avoir de gros impacts sur les chiffres des compagnies aériennes. Le Belge aura encore envie de soleil, selon lui.

Ryanair emploie quelque 560 personnes en Belgique, la plupart à l’aéroport carolo. Son investissement total dans notre pays est évalué à deux milliards d’euros

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