3.000 opérations chirurgicales déjà réalisées grâce au robot Da Vinci au CHR de la Citadelle

Historiquement, la technique chirurgicale la plus répandue consistait à opérer via une large ouverture de la paroi abdominale. Ensuite, est apparue la laparoscopie, une opération par laquelle on “gonflait” le ventre du patient pour insérer une caméra et des instruments chirurgicaux au travers de très petites incisions cutanées. Toutes deux présentaient certains inconvénients, notamment en matière de maniabilité ou de douleurs postopératoires. Est ensuite arrivé, en 2009 au CHR de la Citadelle de Liège, le robot Da Vinci.

“Il réunit les avantages respectifs et résout tous les inconvénients de la chirurgie classique et de la laparoscopie”, explique le docteur Hubert Nicolas, chef du service d’Urologie. “Cet appareil ultra sophistiqué est équipé de quatre bras articulés déployés autour du patient, trois pour les instruments et un pour la caméra 3D. À partir d’une console située à quelques mètres de la table d’opération, le chirurgien réalise des gestes chirurgicaux qui sont reproduits à l’identique par le robot, mais de façon miniaturisée et sans aucun tremblement.”

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Les premières interventions urologiques, en 2009, concernaient essentiellement les cancers de la prostate. Le service d’urologie est également spécialisé dans le traitement du prolapsus (descente d’organes chez la femme). L’utilisation du robot a ensuite été étendue à de multiples opérations, notamment au traitement de la plupart des cancers du rein.

Ce robot est aussi utilisé en gynécologie pour les pathologies bénignes et les maladies cancéreuses, mais aussi pour la chirurgie abdominale (essentiellement pour les cancers du rectum), et la chirurgie thoracique (notamment avec certains cancers pulmonaires). Au total, onze chirurgiens sont habilités à l’utilisation du robot. “Celui-ci est utilisé quasi en permanence, à raison de deux ou trois opérations par jour”, précise Jérôme Bonhomme, gestionnaire des quartiers opératoires.

Cette technique mini-invasive profite tant au patient qu’au chirurgien. “Pour les médecins et les infirmiers, l’utilisation du robot est devenue une routine” conclut le docteur Nicolas. “Pour le patient, les avantages sont nombreux: précision chirurgicale accrue, pertes sanguines moindres, suites opératoires allégées, nette diminution de la douleur, amélioration de la récupération fonctionnelle ou encore convalescence raccourcie.”

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