“À nous la rue”: les femmes sont encore trop peu représentées dans l’espace public
L’espace public est encore trop souvent imprégné de l’aura masculine. Il suffit de lever les yeux et de lire les noms inscrits sur les plaques de rue, la plupart sont des patronymes d’hommes. Peu de rues, d’arrêts de bus, d’édifices rendent hommage aux femmes, aux personnes queer ou racisées. Plusieurs collectifs, associations, militants et artistes entendent lutter contre cette injustice. Pour les aider à féminiser l’espace public, et à quelques jours de la Journée internationale des femmes (8 mars), la secrétaire d’État à l’Égalité des chances, Sarah Schlitz, lance l’appel à projet “À nous la rue”.
“Expérimenter l’espace public, ce n’est pas uniquement marcher en rue. C’est aussi aller au ciné, à la piscine ou à un concert. (...) Expérimenter l’espace public, c’est aussi choisir minutieusement son chemin pour éviter les ‘ennuis’, serrer ses clés dans ses poings, dire à sa meilleure pote d’appeler quand elle est bien rentrée. (...) Expérimenter l’espace public, c’est être matraquée de publicités dans lesquelles les femmes sont objectifiées, tandis que des statues d’hommes nous surplombent”, expose Sarah Schlitz (Ecolo), la secrétaire d’État à l’Égalité des chances.
Dans la très grande majorité des cas, les rues, places, musées, arrêts de bus/tram/métro et autres écoles portent des noms d’hommes. “Même les graffitis et les fresques sont essentiellement masculins”, ajoute l’écologiste. Les femmes, mais aussi les personnes queer ou racisées sont absentes. Selon le collectif “Noms Peut-Être”, qui dénonce l’invisibilité des femmes dans l’espace public et dans l’Histoire, seules 6% des rues bruxelloises portent des noms féminins, et ce sont principalement des saintes ou des personnages royaux.
Appel à projet
La question de la féminisation de l’espace public est devenue prégnante dans le débat public, raison pour laquelle la secrétaire d’État à l’Égalité des chances lance aujourd’hui un appel à projet. Son souhait est de booster le mouvement initié par des collectifs, associations, militants et artistes qui se battent pour la visibilisation des femmes, en permettant à ceux-ci “de se réapproprier l’espace public et leur histoire, de rendre hommage à des femmes disparues, de faire connaître de grandes figures féminines belges oubliées, de raviver notre mémoire collective sur des mouvements sociaux en faveur de l’égalité ou de visibiliser des réalités vécues par les femmes”.
Renforcer, contribuer à la lutte, visibiliser
L’Institut pour l’Égalité des femmes et des hommes assure le suivi pratique de cet appel à projets. Chacun pourra être financé pour un montant entre 5.000 et 30.000 euros, et devra être soumis à l’IEFH avant le 1er mai 2023. Les projets approuvés pourront se dérouler entre le 1er août 2023 et le 29 février 2024.
Les projets devront renforcer la visibilité des femmes de manière durable dans l’espace public à travers un projet (œuvre d’art, fresque, stèle commémorative, etc.) qui concerne les femmes ou leur vécu et qui est accessible de manière permanente à la population dans l’espace public. Les projets devront également participer à l’une ou plusieurs de ces actions: renforcer les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes, briser certains tabous (droits sexuels et reproductifs, santé des femmes, inégalités socio-économiques, stéréotypes de genre, etc), contribuer à la lutte contre les violences de genre, visibiliser des femmes et/ou personnalités féministes belges et/ou des mouvements belges de lutte pour les droits des femmes.
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