Ado syrienne violente: "Elle était dans tous ses états"

Les faits se sont produits le dimanche 1er novembre dernier à l'institut Jacob Jordaens, à proximité du parc communal d'Anvers. La jeune fille, qui séjourne dans l'établissement avec trois frères et une soeur, a quitté les lieux sans permission de sortie. A son retour, elle a été rappelée à l'ordre par les accompagnateurs. Refusant de se plier aux règles disciplinaires, elle s'est rebellée et s'est montrée violente envers ses interlocuteurs. La discussion a dégénéré et l'un de ses frères s'est mêlé à la bagarre.

"Elle menaçait de s'ouvrir les veines"
A un moment donné, l'ado a pris un verre et l'a brisé. Elle s'est emparée d'éclats de verre, s'est mise à se mutiler et a menacé les autres personnes dans la salle. C'est alors que l'établissement a appelé du renfort pour éviter le drame. Une fois arrivée, la nouvelle unité de la police anversoise ("Snelle Respons Team", créée il y a deux mois pour maîtriser par exemple les individus armés en rue) a décidé de la neutraliser avec une balle constituée de métal et de peinture.

"Je comprends qu'il peut y avoir de l'inquiétude lorsque le contexte n'est pas tout à fait clair, mais nous pouvons parfaitement justifier cette intervention. Elle était dans tous ses états. Ayant des éclats de verre en main, elle était un danger pour elle-même et pour les autres personnes. Elle menaçait de s'ouvrir les veines et pour notre patrouille, elle était très difficile d'accès, compte tenu du risque d'auto-mutilation, a réagi Sven Lommaert, porte-parole de la police sur Radio 1.

"Les alternatives étaient plus risquées"
Selon lui, l'équipe SRT a opté pour la solution qui ferait le moins de dégâts humains. "Les alternatives, comme le recours au gaz poivre, étaient plus risquées à ce moment-là. La matraque n'était pas une meilleure option car la jeune fille aurait pu se casser le bras", poursuit-il.

L'adolescente s'en est tirée avec un hématome dû à l'impact de la balle en caoutchouc et a été hospitalisée pour les blessures qu'elle s'est elle-même occasionnées.