Agression sexuelle à Bruges: la police de Termonde recherchait les auteurs depuis des mois, mais elle n'a pas appelé... la police de Bruges

“Nous ne savions vraiment rien, jusqu’à ce que nous voyions soudain l’avis de recherche sur ‘Faroek’ (le magazine d’investigation de VTM News, NDLR)”. Le bourgmestre de Bruges Dirk De fauw n’est manifestement pas satisfait de la méthode de travail de la police de Termonde. 

Le 11 avril dernier, une jeune fille de 16 ans a été victime d'un attentat à la pudeur dans la gare de Bruges. Lorsqu’elle est arrivée sur le quai, un individu a passé son bras autour de la victime et l’a attirée contre lui pour qu’elle ne puisse s’échapper. Il l’a ensuite emmenée au bout du quai et s’est assis sur le banc. Il l’a attirée sur ses genoux, l’a maintenue, a enlevé son masque buccal et l’a embrassée. 

À plusieurs reprises, la jeune fille lui a dit qu’elle n’était pas intéressée, mais tétanisée, elle n’a pas osé pas s’enfuir. Au bout d’un moment, elle s’est levée, mais l’auteur l’a embrassée une nouvelle fois. Finalement, il a laissé partir sa victime qui a rejoint un autre quai et qui, en s’éloignant, s’est retournée pour s’assurer qu’il ne la suivait pas.

Sur les images de vidéosurveillance, on voit clairement que l’auteur de l’agression était accompagné d’un complice, qui devait monter la garde. Avant les faits, les deux jeunes hommes se trouvaient dans le couloir de la gare, en bas des escaliers et étaient en train de discuter en regardant les passants. C’est alors qu’ils ont repéré la jeune fille. Après l’agression, les deux individus se sont retrouvés et se sont félicités en se tapant dans la main. Les deux individus traînaient autour de la station depuis une dizaine de minutes. Il est possible qu’ils aient cherché des victimes ensemble.

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Après l’agression, la jeune fille a rapporté les faits à la police de sa ville natale, Termonde. La zone de police locale recherchait en vain l’auteur et son complice depuis des mois. Pour faire avancer l’enquête, un avis de recherche a été émis. Des images de surveillance de la SNCB montrant l’agression ont été diffusées.  

Ces agresseurs sont connus des services de police de Bruges depuis un moment. “Depuis sept mois, nous n’avons aucune nouvelle de nos collègues de Termonde. C’est incompréhensible”, déclare le bourgmestre Dirk De fauw. La frustration de la police de Bruges est d’autant plus grande qu’elle a pu identifier les suspects presque immédiatement. “En quelques minutes, nous avons eu leurs coordonnées. Ils sont bien connus de nos services”, déclare M. De fauw. Leurs noms sont mentionnés dans plus de 50 affaires. À l’heure actuelle, on ne sait pas s'ils ont pu être arrêtés, mais leurs noms sont désormais connus des autorités judiciaires.

Le bourgmestre de Bruges parle d’une grosse bévue de la police de Termonde. “Il est logique qu’un district de police soit informé si une enquête est en cours sur des faits sur son territoire, non? Ils ne nous ont jamais rien demandé et ne nous ont jamais informés d’une éventuelle identité. Néanmoins, ils disposaient d’images claires de la SNCB”, soupire M. De Fauw. “Surtout pour la victime, ce n’est pas agréable. Elle vit dans la peur depuis des mois, alors que l’affaire aurait pu être résolue depuis longtemps.”

De son côté, la police de Termonde se défend. “Nous n’avons commis aucune erreur dans l’enquête”, déclare le chef de la police, Patrick Feys. “Nous avons fait distribuer les images au sein de la police par les canaux appropriés, mais elles n’ont vraisemblablement pas été récupérées. Comme il n’y avait pas d’avancée, nous avons fait appel au programme d’enquête de Faroek via le parquet.” Le chef de la police regrette que son équipe soit montrée du doigt. “Nous ferions mieux d’examiner comment cela peut être géré différemment à l’avenir. Le plus important est qu’il y a eu une avancée dans cette affaire”, conclut Mme Feys. 

Deux individus agressent sexuellement une jeune fille et s’en félicitent ensuite