Ahmed El Khannouss défend l’imam Toujgani et provoque un tollé: “Profondément ignoble”

Le secrétaire d’État Mahdi a pris cette décision sur la base des informations provenant des services de sécurité “en raison de signes d’un grave danger pour la sécurité nationale”, a-t-il expliqué dans un communiqué transmis ce jeudi.

Un ordre de quitter le pays a été signifié à l’imam et celui-ci a été informé qu’il lui était interdit d’entrer dans le pays pendant dix ans. D’après le cabinet de M. Mahdi, le délai d’appel normal a expiré, ce que conteste l’avocat de Toujgani. Selon la VRT, l’homme aurait déjà quitté le territoire.

En tant qu’imam de la grande mosquée Al-Khalil, il était particulièrement influent dans la communauté islamique de Bruxelles. Il vivait dans en Belgique depuis 1982 et avait la nationalité marocaine, a précisé M. Mahdi. L’imam fait l’objet de controverses depuis un certain temps déjà. Malgré le fait qu’il ait habité plusieurs années en Belgique, il ne maitrisait ni le néerlandais ni le français. En outre, une vidéo remontant à 2009 a fait surface dix ans plus tard. Il y appelait à brûler les “sionistes oppresseurs”.

Dans la foulée, Ahmed El Khannouss, conseiller communal à Molenbeek, a pris la défense de l’imam Toujgani dans un message publié sur sa page Facebook. Selon lui, la décision de lui retirer son titre de séjour et de lui interdire l’accès au territoire est “unique et totalement injustifiée.” 

Une décision qui, selon Ahmed El Khannouss, s’inscrirait dans la volonté de Sammy Mahdi (CD&V) de “participer à la course folle pour concurrencer la droite et l'extrême droite en Flandre.” 

Dans son message, Ahmed El Khannouss minimise les propos antisémites tenus il y a quelques années par Mohamed Toujgani, lorsque celui-ci appelait dans une vidéo à brûler les “sionistes oppresseurs.” Des “termes crus”, estime Ahmed El Khannouss.

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Les propos tenus par l’élu molenbeekois ont provoqué un tollé, notamment au sein de son parti. Ainsi, vendredi, on a appris que le comité de déontologie du CDH a décidé de convoquer immédiatement Ahmed El Khannouss.

“Cette banalisation de l’antisémitisme est profondément ignoble et inacceptable”, a fustigé le président du MR, Georges-Louis Bouchez. “Je ne partage en rien la position d’Ahmed El Khannouss”, a pour sa part assuré la députée fédérale cdH Catherine Fonck. 

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