Alerte terroriste: le gouvernement ne pouvait savoir

Le gouvernement et le parlement ne peuvent pas savoir pourquoi une alerte terroriste a été proclamée peu avant Noël l'année dernière, montre un rapport confidentiel des comités P et R qui a été discuté mercredi dans la commission d'accompagnement du Comité R, écrit jeudi, sur base de ce rapport, De Morgen.

Ce rapport est une analyse de la qualité de l'information sur la menace terroriste qui a mené à relever, après le 21 décembre, le niveau d'alerte. On n'a jamais su exactement pourquoi ce niveau avait été maintenu pendant plusieurs semaines au niveau d'alerte maximum, soit le niveau quatre.

L'information sur la base de laquelle s'est basé l'OCAM (Organe de coordination pour l'analyse de la menace) venait à 90% d'une instruction judiciaire, ouverte par le parquet fédéral, dans l'entourage de Nizar Trabelsi, condamné à 10 ans de prison pour avoir préparé un attentat contre la base militaire de Kleine-Brogel.

Vu qu'il s'agissait d'une instruction en cours, le paquet fédéral pouvait faire appel à la "procédure d'embargo". Cette procédure prévoit que le procureur fédéral, Johan Delmulle et le directeur de l'OCAM, Jean-Claude Delepière, ont le monopole sur cette information et peuvent décider, ensemble, à qui ils la communiquent. (belga)