Appel à l’aide à la Ferme des Enfants: “Nous n’imaginons pas nous séparer de nos animaux”

Les fermes pédagogiques tournent au ralenti depuis plusieurs mois. Conséquence, vous vous en doutez, de la crise sanitaire. Celles-ci, travaillant principalement avec les écoles, n’ont plus pu accueillir une grande partie de leur public. Tout d’abord, parce que les écoles étaient fermées, et ensuite, lorsqu’elles ont pu rouvrir, parce que les activités extra-muros n’étaient pas, et ne sont toujours pas, autorisées.

Puis est venu l’été durant lequel les stages ont été autorisés, mais très réglementés. La Ferme des Enfants, sur les hauteurs de Liège, en a fait les frais: “Pendant l’été, on a pu faire des stages, c’est sûr. Mais au lieu des 70 à 80 enfants habituels, on ne pouvait en prendre que 35. Durant les congés d’automne, le chiffre est réduit à une quinzaine. Et ce sera pareil en hiver”, explique Thierry Souverains, le trésorier de l’ASBL. “Habituellement, les recettes de l’été couvrent une bonne partie des dépenses de l’année. Cette fois-ci, ce n’est clairement pas le cas.”

Le problème, c’est qu’amputée d’une très grosse partie de ses revenus, l’association est en péril, avec un déficit de près de 40.000 euros. Au-delà des chiffres, c’est la question du bien-être des animaux qui se pose. En effet, sans argent, il est plus difficile de nourrir les animaux. “Durant le printemps, on pouvait encore s’en sortir, parce que les animaux allaient dehors. Mais avec l’arrivée de l’hiver, ils ne paissent plus. On doit acheter plus de nourriture. Mais aussi payer les personnes qui les nourrissent.”

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Durant le premier confinement, un appel à l’aide avait été lancé et avait permis à l’ASBL de surmonter ces difficultés. Pour survivre une nouvelle fois, Thierry Souverains en appelle à la générosité des citoyens: “Nous sommes conscients que notre association n’est pas la seule à souffrir de cette pandémie (...), mais malheureusement les milieux associatifs et culturels sont les grands oubliés de celle-ci. C’est pourquoi, nous nous tournons une fois encore vers vous, pour tenter de surmonter cette deuxième vague, et d’assurer à nos animaux les moyens de passer cet hiver en sécurité, ne serait-ce que sur le plan alimentaire.”

Chaque don financier, même minime, peut être versé sur le compte de l’ASBL (BE89 0012 0233 3285) avec la mention “Don solidaire animaux Ferme des Enfants”.

Récemment, la Ferme des Enfants a accueilli deux nouveaux poneys. C’était un souhait des propriétaires, qui sont malheureusement décédés récemment. Thierry Souverains explique que malgré les difficultés que rencontre l’association, il n’était pas question de les refuser. Ces deux bêtes s’ajoutent donc aux nombreux autres animaux de la ferme: moutons, chèvres, chevaux, âne, cochons, poules, oies, lapins, etc.

“Nous n’imaginons pas être dans l’obligation de nous séparer de nos animaux”, conclut le trésorier.

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