Aro, 2 ans, meurt d’une surdose d’antidouleurs: sa mère aux funérailles sous escorte policière

L’enfant de 2 ans, prénommé Aro, est décédé le dimanche 16 février. Il a été retrouvé sans vie dans son lit par ses parents. L’enquête a démontré que le bambin a reçu une importante dose de médicaments chez lui après une opération des amygdales. La douleur de l’enfant était telle que la maman, pour le soulager, lui aurait mis divers suppositoires analgésiques. Il en aurait reçu de trois types, dont un Perdolan. Le procureur de Bruges ne le confirme pas pour l’instant et ne souhaite pas commenter les circonstances du décès.

La mère de l’enfant, Stefanie V., âgée de 31 ans, a été arrêtée et conduite devant le juge d’instruction mardi dernier. “Sur la base de l’enquête menée à ce jour, il semble que la mort puisse être accidentelle”, rapporte le procureur. “La mère de l’enfant a été placée sous mandat d’arrêt sur cette base, et l’enquête se poursuivra sous la direction du juge d’instruction de Bruges”. 

Elle est soupçonnée d’un manque de prudence ou de précaution mais sans intention de blesser son fils ou de le tuer. L’autopsie a révélé que la dose de suppositoires analgésiques qui lui a été administrée était trop élevée. Ce qui a finalement entraîné sa mort.

La mère semble le sous le choc. C’est ce que dit son avocat, Kris Vincke, après avoir rendu visite à sa cliente en prison mardi soir. “Elle n’a presque pas dit un mot sur les faits.” Juste après la mort de son enfant, elle avait publié sur Facebook que son enfant s’était étouffé en vomissant dans son sommeil. “Il n’a pas eu le réflexe de tourner la tête”, aurait-il écrit sur le réseau social. Selon les parents, Aro souffrait en effet, en plus des suites de son opération douloureuse, d'une légère grippe intestinale.

Mercredi matin, une cérémonie d’enterrement pour le bambin a eu lieu à Aartrijke. Une centaine de personnes lui ont fait leurs adieux. La mère de l’enfant a également été autorisée à quitter la prison et a été amenée au funérarium par une porte dérobée sous escorte policière. Elle a suivi la cérémonie dans une pièce séparée.

Vendredi, la femme s’est présentée pour la première fois devant la chambre du conseil à Bruges, qui décidera si elle doit rester en prison durant un mois supplémentaire. La justice cherche avant tout à savoir si le décès est bel et bien accidentel. Les proches de la mère évoquent par ailleurs sa personnalité fragile, “borderline”. Une expertise psychiatrique sera donc probablement ordonnée. Si la qualification d’homicide involontaire est confirmée et qu’un procès est effectivement tenu, Stefanie V. risque une peine de prison pouvant aller jusqu’à 2 ans.