Attaqué, Ducarme réplique au PTB sans dédouaner le PS: “Des défenseurs des goulags”
ExclusifDenis Ducarme emménagera début octobre à Charleroi et se présentera sur la liste du Mouvement Réformateur (MR) lors des prochaines élections communales en 2024. Son arrivée ne fait pas que des heureux. En particulier, au Parti du Travail de Belgique (PTB), qui lui reproche notamment des propos tenus en 2015 lors d’un débat télévisé à l’égard d’un demandeur d’emploi. Aujourd’hui, le député fédéral sort du bois pour répondre aux critiques et dénonce des attaques “en dessous sous la ceinture”.
“Je ne suis pas touché par les attaques en dessous de la ceinture de la part du PTB. Je n’ai que faire des défenseurs des goulags et autres amoureux de la Corée du Nord. Je ne m’embarrasse pas de ceux qui transforment la politique en stand-up comme est occupé de faire Raoul Hedebouw à la Chambre des Représentants”. La réponse de Denis Ducarme aux reproches du PTB carolo à son encontre est cinglante.
Pour rappel, il est actuellement député fédéral et se trouve donc aux premières loges pour assister aux interventions de Raoul Hedebouw (PTB).
“C’est dommage que le PS ne parvienne pas à contenir le PTB. Cela démontre que beaucoup de gens sont déçus du parti socialiste. L’enjeu, maintenant, est de se débarrasser des partis extrémistes. Il n’y a rien de bon à aller chercher dans les bas-fonds de l’extrême-gauche. Il y a quelques années d’ici, j’ai été le premier à dire que le Vlaams Belang (NDLR. parti flamand d’extrême-droite) et le PTB devaient être jugés de la même manière. Personnellement, j’ai toujours refusé de débattre en face-à-face avec le leader du PTB”.
Accueil “chaleureux”
Depuis que l’élu libéral a officialisé son emménagement à Charleroi en vue des élections communales de 2024, les réactions de ses adversaires politiques n’ont pas traîné. Si le PTB a été le plus virulent, le PS par la voix de Paul Magnette s’est montré plutôt taquin. Le bourgmestre du Pays Noir se contente d’affirmer qu’il espère ne pas voir Denis Ducarme “faire du PTB de droite”.
C’est avec une pointe d’humour que la future tête de liste du MR carolo observe cet accueil: “Je ressens beaucoup de chaleur. J’ai de quoi être ravi. Si le PTB doit remonter six ans en arrière pour m’attaquer, c’est plutôt flatteur”.
En mai 2015, lors d’un débat dominical, Denis Ducarme, alors chef de groupe MR à la Chambre, avait répondu à un demandeur d’emploi qui l’avait interpellé sur le montant des indemnités de chômage “qu’on pouvait vivre avec 800 euros par mois” et qu’il l’avait lui-même déjà fait dans le passé. Après coup, il avait reconnu avoir vécu en réalité avec moins de 30.000 francs par mois (valeur des années 90) pendant ses études à l’ULB. Une sortie que n’ont pas oublié les communistes.
Par opportunisme?
Certain(e)s dont la nouvelle cheffe de file du PTB carolo, Pauline Boninsegna, sous-entendent que son apparition sur la scène politique locale est un acte opportuniste. En effet, Denis Ducarme est l’une des seules pointures du MR, si pas la seule, à se retrouver sans poste à responsabilités actuellement.
Mais l’homme se défend d’avoir suivi une quelconque stratégie: “Je n’ai pas eu vent de reproches en ce sens. Soit. Pour être clair, ce n’est pas moi qui ai pris l’initiative de m’engager à Charleroi. Plusieurs responsables importants du MR me l’ont demandé. J’avais déjà pensé à cette éventualité, il y a une dizaine d’années. J’habite à Nalinnes, à proximité de Marcinelle. Des membres de ma famille sont Carolos. On peut donc vraiment dire que Charleroi, c’est mon pain quotidien”.
Ces derniers temps, il s’est d’ailleurs encore rapproché un peu plus des habitants de sa future cité: “J’ai recentré mes activités professionnelles sur Charleroi et j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer pas mal de Carolos. D’un point de vue humain, le contact est super agréable. Sincèrement, je suis impatient d’arriver. De ce que j’ai pu voir, les Carolos sont des gens consciencieux, simples et cash. Ils n’ont pas non plus le melon alors qu’ils portent tout de même la première métropole wallonne”.
Objectif politique
Son objectif politique est limpide: “Reconstruire une alternative au PS. Cela ne signifie pas que je suis contre le PS. Non. Mais je suis pour un panel plus large des possibilités”.
L’ancien Ministre fédéral des Classes moyennes, des Indépendants, des Petites et Moyennes Entreprises (PME), de l’Agriculture et de l’Intégration sociale, chargé des grandes villes a déjà déterminé les trois axes de son futur projet: les indépendants, le social et la sécurité.
Tournée à venir
“Je veux me tourner vers les indépendants. Avec cette crise du coronavirus, ils se sont souvent sentis abandonnés. Pas entendus. C’est pour cette raison que je vais m’atteler à d’abord les consulter. Je vais organiser une tournée dans les mois qui viennent à cet égard”.
Cette tournée ne concernera pas uniquement les indépendants: “Je vais mettre sur pied des rencontres dans différentes communes de Charleroi. J’ai toujours agi de la sorte. Celui qui décide sans écouter n’a rien compris. Je ne fais pas de la politique comme ça. Quand j’étais Ministre des Indépendants, j’écoutais tous les jours”.
Il n’empêche qu’il a déjà quelques idées en tête qui demanderont à être confirmées ou infirmées après cette prise de température citoyenne.
Problématiques
Par corollaire, il a aussi ciblé quelques problématiques: “Je n’ai pas envie d’être dans la critique à tout-va. Mais un gros défi se présente à nous au niveau de la sécurité. Les gens ont peur de sortir le soir à Charleroi. Il n’y existe pas de grandes rues avec de la vie nocturne comme à Bruxelles ou à Liège. Il y a aussi un gros déficit en ce qui concerne le millier d’indépendants qui existent sur le territoire.
Charleroi souffre d'un grand retard social
Et puis, Charleroi souffre d'un grand retard social. L’espérance de vie y est moins grande qu’ailleurs au même titre que la richesse par habitant. Le taux de chômage y est également supérieur à la moyenne belge. Mais quand on prête attention aux discours du PS, on dirait que Charleroi est le paradis sur terre (sic). Pourtant, cette ville a un énorme potentiel”.
Statistiques
Pour être précis, l’espérance de vie au Pays Noir entre 2010 et 2019 est de 77,5 ans. Par rapport aux autres grandes villes wallonnes, elle est moins élevée qu’à Liège (78,1 ans), Mons (78,6 ans) ou Namur (79,6 ans).
En 2018, le revenu moyen par habitant était de 13.539 euros à Charleroi pour 15.203 euros à Liège, 16.489 euros à Mons et 18.602 euros à Namur. C’est le quatrième pire bilan en Wallonie après Farciennes, Dison et Colfontaine.
Enfin, le taux de chômage moyen provisoire en 2020 pour les 20-64 ans est de 13,1% à Charleroi. Liège fait moins bien avec 13,8%. Mais Mons (10,1%) et Namur (8,7%) présentent de meilleurs résultats.
Toutefois, le niveau de pouvoir communal a très peu d'influence dans les matières de santé, d’emploi et d’économie par rapport à celui des gouvernements fédéral et wallon.
Retrouvez, ici, toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
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