Atteinte d'un cancer incurable, Lies sait qu’elle va mourir, mais continue de travailler: “Indigne!”
Atteinte d’un cancer généralisé, après une rémission d’un cancer du sein, Lies Gooris, 40 ans, sait qu’elle n’en a plus pour longtemps. Malgré la maladie, la mère de famille n’a d’autre choix que de continuer de travailler.
Il y a deux ans, les médecins ont diagnostiqué à Lies un cancer du sein triple négatif de type quatre. La mère de famille originaire du Waasland, en Flandre, avait décidé d’arrêter de travailler et a bénéficié d’une indemnité d’invalidité, mais ce fut pour elle et son mari un véritable “enfer financier”.
Tandis que les factures et les frais d’hospitalisation s’accumulaient, son allocation ne suivait pas, et les économies de la famille ont fondu comme neige au soleil. “Se demander si vous allez pouvoir payer la facture d’énergie, en plus de supporter le stress lié à la maladie, est horrible”, a-t-elle confié au Nieuwsblad.
Malade, mais au travail
Après sa rémission, Lies est retournée enseigner. Malheureusement, moins de trois mois plus tard, les médecins lui ont annoncé qu’elle était atteinte d’un cancer généralisé sans issue. Toutes les trois semaines, elle subit des chimios et des immunothérapies pour tenter de prolonger un peu sa vie, mais ces traitements la mettent K.O. durant plusieurs jours.
Malgré la maladie qui l’affaiblit chaque jour un peu plus, la quadragénaire a décidé de continuer de travailler pour pouvoir payer ses factures et ne pas laisser à son conjoint et sa famille d’importantes dettes lorsqu’elle partira. “Je suis obligée de le faire, mais je pense que c’est injuste. J’ai travaillé toute ma vie”, souligne-t-elle. “Quand on vous dit que vous allez mourir, il est indigne de se retrouver avec de telles difficultés financières!”
Pour la quadragénaire, dans ce genre de situation, les personnes malades devraient avoir droit à une indemnité égale à l’intégralité de leur salaire. “Imaginez-vous à ma place. Aujourd’hui, je dois choisir entre les souvenirs avec mon fils et l’avenir financier de ma famille. Un avenir auquel je ne participerai d’ailleurs pas”, conclut-elle.
Pour lui venir en aide et permettre à Lies de profiter de sa famille le temps qu’il lui reste, des amis ont lancé un crowdfunding.
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