Bouchez flingue Vervoort: “Il a à peine le rôle d’un notaire”

Interrogé sur l’ascension galopante de l’inflation et les mesures à prendre pour protéger le pouvoir d'achat des Belges, le libéral a plaidé pour des réformes structurelles et une baisse des impôts, notamment sur le travail. En revanche, le MR ne veut pas de nouvelles taxes. “La Belgique est dans le top 5 des pays les plus taxés au monde”, rappelle Georges-Louis Bouchez, en insistant sur la nécessité d’augmenter le taux d’emploi pour baisser l’impôt.

Les experts mandatés par le gouvernement sur les thèmes du pouvoir d’achat et de la compétitivité des entreprises ont présenté mercredi un rapport intermédiaire aux autorités. Parmi les mesures avancées par les experts figure notamment la réduction de l'avantage fiscal lié aux voitures de société, lequel coûte jusqu’à 2 milliards d’euros par an à l’État. À entendre son président, le MR n’y est pas favorable. “Les voitures de société représentent 500 à 1.000 euros de pouvoir d’achat pour les travailleurs qui en bénéficient. Ce n’est pas le moment de retirer du pouvoir d’achat à des milliers de travailleurs”, pointe Georges-Louis Bouchez. 

La recette martelée par le MR: “baisser l’impôt”, en réduisant “le train de vie de l’Etat” (“il y a trop de structures”, selon GLB) et en augmentant le taux d’emploi.

Chèques, réduction des voitures de société.... : “il faut arrêter les brols”, lance le Montois, qui s’interroge aussi sur le tarif social élargi (tarif social énergie temporairement élargi à toutes les personnes sous statut BIM). “Cela ressemble à quoi de dire que dans un pays de 11 millions d’habitants, il y en a deux millions qui sont au tarif social? Si on va aussi loin, prenons dans le ‘scope’ l’ensemble de la population”, indique-t-il, martelant l’option d’une “récompense des travailleurs” via une baisse d’imposition, une option qui va à contre-courant des recommandations de cibler davantage les ménages dans le besoin pour les aides. 

La fameuse lasagne institutionnelle belge coûte bien trop cher aux contribuables, estime le Montois, en pointant précisément le nombre trop élevé d’institutions et mandataires publics en Wallonie, mais aussi à Bruxelles. “Bruxelles est pire que la Wallonie. A-t-elle besoin de 89 députés, 19 communes, autant de zones de police? Il faut essayer de clarifier tout cela”, plaide le président du MR.

Georges-Louis Bouchez s’en est ensuite pris au ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, qu’il accuse d’être aux “abonnés absents” et de manquer de leadership. “Il a à peine le rôle d’un notaire. Il fait les PV des réunions”, lance-t-il à propos du socialiste. “Il faut un patron, je crois encore au concept de chef (...) Un responsable politique, c’est fait pour décider! Celui qui fait de la politique et qui ne fait que consulter, alors qu’il change de métier”, a-t-il conclu.

Le président du MR en a également profité pour distribuer quelques piques aux Verts et à la ministre écologiste de l’Énergie Tinne Van der Straeten. Si les négociations avec Engie Electrabel au sujet de la prolongation de certains réacteurs nucléaires après 2025 est prolongée au-delà de juillet, “nous allons prendre des initiatives parlementaires pour faire venir la direction d’Engie Electrabel, prendre des dispositions légales par exemple en matière de prolongation, réquisition si nécessaire, mise en place des taxes”.

“Il ne faut pas prolonger les négociations; tout est sur la table”, assure-t-il enfin, toujours au micro de DH Radio.