Bracelets contre les violences faites aux femmes: on avance petit à petit à Liège
En 2008, la Ville de Liège avait annoncé pour la première la mise à disposition de bracelets d’alerte pour les femmes victimes de violences. En novembre 2019, le bourgmestre Willy Demeyer, avait indiqué que le projet allait être mis en place. Où en est-on?
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En 2020, l’association “Stop féminicide Belgique” a recensé au moins 24 féminicides sur le territoire belge. Cette année, en même pas deux mois, le compteur en affiche déjà cinq. “Ce n’est plus acceptable”, commente Laura Goffart, conseillère communale Vert Ardent. Il existe pourtant des solutions pour prévenir ce genre d’événements tragiques, notamment le bracelet électronique anti-rapprochement.
En Espagne, ce dispositif a été mis en place en 2009 et a, depuis, montré de bons résultats. Plus proche de nous, la France a lancé son bracelet anti-rapprochement en septembre 2020. “Le projet est intéressant, car le bracelet n’est pas uniquement à porter par la victime qui l’actionnerait en cas de crainte, mais il est aussi à porter par l’agresseur”, explique Laura Goffart, conseillère Vert Ardent. “Le bracelet s’actionne si l’auteur des violences s’approche de trop près. Ce projet nous semble intéressant, car il ne repose pas uniquement sur la victime.”
Le dossier freiné par la crise
En novembre 2019, le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, avait justement annoncé la mise à disposition de ces bracelets. Le dossier suit son court, comme nous l’explique Sarah Debouny, cheffe de projet de prévention des violences dans les relations. Toutefois, il a été freiné par la crise sanitaire. “On avait investigué sur les sites français où le bracelet anti-rapprochement est déjà mis en place, et des visites devaient être organisées. Mais, à cause du coronavirus, celles-ci ont dû être reportées”, indique-t-elle.
Sarah Debouny nous assure toutefois que les services de la Ville et de proximité de la police de Liège se sont réunis régulièrement pour voir quelle était la meilleure solution pour lutter contre ce genre de violence. “On doit déjà établir qui sont les personnes à équiper”, commente la cheffe de projet. “Ensuite, il est important de déterminer les arguments pour et les arguments contre cette technologie.”
Un dispositif parmi d’autres
Le bracelet seul n’est pas la solution miracle, comme le souligne Laura Goffart: “La lutte contre les violences faites aux femmes se joue à de nombreux niveaux et ne pourra avancer que si l’on combine un tel dispositif à des mesures fortes de sensibilisation et de prise de conscience. C’est cette combinaison de différentes mesures qui a permis à l’Espagne de diminuer le nombre de féminicides sur son territoire.”
Sarah Debouny est tout à fait d’accord, et nous explique que des projets parallèles sont actuellement à l’étude. Par ailleurs, des outils de prévention d’urgence ont déjà été mis en place à Liège, comme les points d’information pour les victimes de violences conjugales dans les pharmacies et librairies.
Retrouvez ici toute l’actualité de la région de Liège.
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