Bruxelles dégringole dans le classement des villes les plus embouteillées: un effet Good Move?

Pointée du doigt depuis des années, la mobilité bruxelloise semble sur la bonne voie. C'est en tout cas ce que l’on pourrait tirer comme conclusion après analyse du Global Traffic Scorecard d’INRIX. Chaque année, cette société américaine établit un classement des villes les plus embouteillées basé sur les temps de parcours issus des données GPS des automobilistes.

Classée à une peu enviable troisième place en 2021(derrière Londres et Paris), Bruxelles se retrouve désormais en 17e position, coincée entre Istanbul et Medellín, en Colombie. Pour l'année 2022, Londres trône toujours en tête, cette fois devant Chicago et Paris.

En termes de temps de parcours, les automobilistes ont perdu 98 heures dans les bouchons bruxellois lors de l'année écoulée (contre 134h en 2021 et 140h en 2019, dernière année de référence avant la pandémie). Sortez les calculettes, cela fait donc 30% de temps passé en moins dans les embouteillages.

D'autres villes belges figurent dans le classement: Anvers est 68e (61 h), Liège 181e (40 h), Namur 205e (41 h), Mons 234e (38 h), Courtrai 388e (29 h) et Charleroi 478e (23 h).

Une question se pose évidemment: cette diminution non négligeable du temps de parcours s’explique-t-elle par les politiques de mobilité mises en place dans la capitale ces derniers temps? Sans doute, mais ce n'est probablement pas la seule explication.

Instaurés à partir de la fin de l’été, les différents plans de circulation “Good Move” n’ont pas pu avoir un tel impact en si peu de temps. Mais en rendant généralement la ville moins accessible en voiture, les autorités régionales ont certainement poussé certains navetteurs à utiliser un autre moyen de transport, lassés de perdre du temps dans les bouchons. Le télétravail, démocratisé lors de la pandémie et qui est depuis rentré dans les mœurs, a également dû jouer un rôle important.

Précisons tout de même qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant les résultats obtenus par INRIX. Il sera intéressant de les comparer avec ceux du géant néerlandais TomTom, qui devrait publier son propre classement dans les semaines à venir. L'année passée, TomTom classait Bruxelles à 52e place mondiale avec une perte de 78 heures sur une année.