"C'est pas moi, c'est l'autre" entre direction du Tec et FGTB

Les syndicats, en particulier la FGTB, et la direction des TEC se sont renvoyés la balle dimanche, sur le plateau de Mise au point (RTBF), à propos de la grève qui a paralysé le TEC Liège-Verviers la semaine passée.
 
"Cela démontre clairement un malaise dans cette société. Je connais peu d'entreprises où l'on doit recourir à ce type d'actions pour faire entendre des revendications", a souligné la secrétaire-générale de la FGTB, Anne Demelenne.
 
"On consacre le plus de temps au dialogue social"
Selon elle, le manque de dialogue social est criant dans les TEC. Elle en veut pour preuve la réponse qu'a finalement apportée la direction du TEC Liège-Verviers à la revendication exprimée par les mécaniciens, à l'origine de la grève. "Si la direction avait apporté cette réponse il y a trois semaines, on aurait pas eu ce mouvement", a-t-elle fait remarquer.
 
"Nous sommes certainement l'entreprise en Wallonie qui consacre le plus de temps au dialogue social", a rétorqué l'administrateur-général de la Société Régionale Wallonne des Transports (SRWT), structure faîtière des TEC, Jean-Marc Vandenbroucke.
 
M. Vandenbroucke a mis en cause la culture syndicale au sein des TEC qui privilégie d'emblée le rapport de force à la négociation: "On dépose une revendication et, dans la foulée, on fait grève".
 
L'Union Wallonne des Entreprises (UWE) a abondé dans le même sens. "Il y a un problème dans l'action syndicale, telle qu'elle est conçue aux TEC", a expliqué l'administrateur-délégué, Vincent Reuter, déplorant la "gréviculture" au seins transports publics wallons.
 
Ambiance
Du côté politique, le député socialiste Claude Eerdekens a épinglé le "climat social détestable" au TEC Liège-Verviers ainsi qu'un décalage entre les délégations syndicales et la base syndicale, citant les cas de délégués conspués par les travailleurs voire menacés par ceux-ci. (belga)