Catastrophe du Pukkelpop, dix ans déjà: “Comme si l’enfer s'était déchaîné sur la prairie”
De la fête au drame, en quelques minutes. Le 18 août 2011, une violente tempête s’abat sur le festival Pukkelpop à Kiewit (Hasselt). Cinq festivaliers perdent la vie, 140 sont blessés. Dix ans plus tard, l'émotion reste vive pour les spectateurs et artistes présents sur place à l'époque. “Le ciel est devenu vert et trente secondes plus tard, c’était la nuit.”
18 août 2011. Une chaleur harassante surplombe le site du Pukkelpop où plus de 60.000 festivaliers sont rassemblés. Les premières gouttes de pluie qui tombent aux alentours de 18 heures sont accueillies avec un certain enthousiasme. “Le public applaudissait plus fort pour la pluie que pour nous”, se souvient Skin, leader du groupe de rock britannique Skunk Anansie.
“Terrifiant”
Ce soir-là, elle se tenait sur la scène principale lorsque les nuages ont commencé à dissimuler le ciel bleu, elle a a vu les festvaliers des premiers rangs enlever leurs t-shirts et lever les bras en l’air en signe d’exubérance :“Oui, la pluie!” En l’espace de quelques secondes, le temps a complètement changé”, se souvient Skin. “Soudain, ce n’était plus amusant, c’était carrément terrifiant.”
Les gouttes de pluie initialement appréciées se transforment rapidement en grêlons, plus gros que des balles de ping-pong. Le vent atteint des vitesses allant jusqu’à 170 km/h. Des barrières volent dans les airs, des arbres se brisent comme des allumettes, la tente du Château et le toit de la Boiler Room s’effondrent... Cinq festivaliers succombent: Marijke De Wilde (21 ans), Kristof Lenaerts (35), Jurgen Enzlin (24) et le couple formé par Wendy Bürecke (20) et Marlo Ghys (20). Quelque 140 autres festivaliers sont blessés. “J’ai vu des gens avec des blessures béantes à la tête et même quelqu’un avec un bras arraché”, raconte un témoin à nos confrères de Het Laaste Nieuws.
Quinze minutes plus tard, la tempête est terminée. Des centaines de jeunes déambulent sur le site, à la recherche d’amis disparus. Sous le choc, beaucoup d’entre eux n'ont pas encore conscience à ce moment-là de la gravité de la situation. Dès que le ciel se dégage, certains s'amusent dans le champ, glissant à plat ventre dans la boue et réclamant de la bière et de la musique. Ce n’est que lorsque des dizaines d’ambulances approchent des entrées et sorties et que les blessés sont évacués sur des civières que l’impact de la tempête se fait ressentir.
Réseaux saturés et panique
À 19 heures, le drame fait l’ouverture des journaux télévisés dans des milliers de foyers, des parents et proches de festivaliers paniquent et tentent de joindre leurs enfants, leurs amis. Les réseaux sont saturés. “J’ai essayé d’envoyer des messages à mes amis également présents et d’appeler mes parents, en vain”, entame Sarah, une Liégeoise âgée de 18 ans à l’époque.
“Au bout d’une heure ou deux, j’ai finalement réussi à joindre mes parents pour les rassurer. Ils m’ont alors informé que mon oncle était aussi au Pukkel et que si je voulais, je pouvais rentrer avec lui. J’ai essayé de le contacter puis de le trouver. Une véritable galère. Finalement, je l’ai retrouvé, mais j’ai décidé de rester sur place. Je me disais que ça ne pouvait pas être pire et j’avais l’espoir que les concerts du lendemain ne soient pas annulés.
“Ce n’est que plus tard que l’on a appris que des personnes étaient décédées sur le festival, mais aussi sur le camping”, poursuit la jeune femme de 28 ans. “Des arbres, que l’on apercevait de là où on était, étaient tombés sur des tentes. Au début, on s’amusait un peu du chaos ambiant, mais lorsque la tragique nouvelle est tombée, l’état d’esprit a radicalement changé.”
Le groupe d'amis passe la nuit sur place. “Le lendemain, on a appris que le festival était annulé et on s’est mis à remballer. En rangeant, on a assisté à des scènes de pillages dans les tentes voisines. On a ensuite pris péniblement le chemin de la sortie. Exceptionnellement, les organisateurs avaient ouvert d’autres sorties pour évacuer tout le monde le plus efficacement”
“Le premier bracelet détaché”
Ce n’est qu'au fil des jours suivants que Sarah se rend compte réellement de l'ampleur de la catastrophe. “Tout le monde prenait de mes nouvelles sur les réseaux sociaux J’ai aussi vu pour la première fois les images de la tempête, avec les tentes à plusieurs mètres dans les airs, les chapiteaux qui tremblent, les installations et déco qui tombent violemment au sol, etc. Je me suis rendue compte de ce à quoi mes amis et moi avions échappé.”
“À l’époque, je gardais tous les bracelets de festival à mon bras jusqu’à ce qu’ils se détachent. C’est con, mais celui du Pukkel, dernier noué autour du poignet, a été le premier à tomber et j’ai trouvé cela très symbolique. Je n’y suis plus jamais retournée depuis lors.”
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