Ces femmes tuées parce qu'elles sont femmes
A l'approche de la manifestation nationale de samedi à Bruxelles contre les violences faites aux femmes, les associations féministes fédérées par la plate-forme Mirabal Belgium ont mis en lumière jeudi les 38 femmes tuées en 2017 en Belgique à cause de violences machistes.
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Faute de statistiques officielles, les associations se limitent à recenser les féminicides relayés en ligne par la presse. A travers les profils divers de ces femmes tuées parce qu'elles sont femmes, les associations relèvent les manques d'implication au niveau policier, judiciaire et politique, responsables de la répétition régulière de ces drames sexistes au sein de la société.
Tous les âges sont concernés. En octobre, deux femmes de 66 et 68 ans ont présumément été tuées par leurs compagnons en Flandre, respectivement à Kobbegem et Middelkerke, la première égorgée et la seconde à coups de couteau. A Villers-la-Ville côté francophone, Jeanine (64 ans) a été étranglée en août par son mari, qui faisait depuis le mois de juillet l'objet d'une mesure d'éloignement pour violences conjugales. En instance de divorce, il s'est suicidé en jetant sa voiture dans la Meuse avec sa femme à son bord. Les jeunes femmes sont aussi frappées par la violence conjugale. Fin juillet, Mailys (18 ans) a été mortellement poignardée à Gistel par son ancien petit ami qui ne supportait pas la rupture. Il a également tué ses grands-parents qui avaient, en l'absence des parents, emménagé au domicile familial pour sa protection. Le harcèlement avait été dénoncé à plusieurs reprises à la police.
Toutes les cultures concernées
Le corps d'une jeune femme brésilienne de 37 ans a été retrouvé en partie calciné en mai à Bléharies. Son compagnon a été arrêté. Fin mars, Karima, une Marocaine de 33 ans, a été tuée de plusieurs coups de couteau par son compagnon à leur domicile à Hensies. En février, à Bron, un Chinois d'une trentaine d'années aurait tué sa femme - également de nationalité chinoise - de plusieurs coups de couteau avant de retourner son arme contre lui. Il a été transporté dans un état critique à l'hôpital.
Ces féminicides ne sont pas toujours le fait d'un conjoint violent. En octobre, Louise (24 ans) a été poignardée et étranglée dans son kot à Liège par son voisin, sous surveillance électronique et déjà condamné plusieurs fois pour viol (3 ans en 2003 et 6 ans en 2006). Elle l'avait dénoncé à la police après qu'il se soit présenté dénudé à sa porte et qu'il lui ait laissé un mot à caractère sexuel. La police avait écrit une fiche d'information, mais n'avait pas dressé de procès-verbal. L'inspecteur a été suspendu. En février, Shashia (20 ans) a été violée et tuée dans la région d'Anvers par un homme avec qui elle avait convenu d'échanger des figurines Pokemon. Suspicieuse, la jeune fille avait prévenu l'un de ses amis. "La diversité des profils montre que toutes les femmes pourraient être tuées par des violences machistes", souligne Céline Caudron, coordinatrice nationale à Vie féminine. "Derrière ces conclusions horribles des violences machistes, il y a aussi des femmes qui au quotidien vivent dans la peur et la honte. Si elles n'en meurent pas, elles survivent dans des situations inacceptables".
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