Cet expert craint une troisième vague: “Vaccinez d’abord le personnel soignant”

“Je crains qu’il y ait une troisième vague. Nous devons allier la réflexion sur le vaccin avec celle sur la manière de prévenir une troisième vague. (...) Nous avons connu un break avec Noël. Le nombre de contaminations augmentait, puis s’est stabilisé et baisse maintenant”, explique le professeur Snoeck, professeur de microbiologie et d’immunologie à l’Université de Columbia (New York).

“Mais les écoles sont à nouveau ouvertes, tout le monde retourne au travail et nous sommes confrontés à cette forme plus contagieuse du virus en Angleterre. Je me demande donc pourquoi nous pensons maintenant que ce qui se passe chez nos voisins n’arrivera pas ici. Je pense que nous devons partir du principe qu’il y aura une troisième vague et que nous devons tout mettre en oeuvre pour l’endiguer”.

Le scientifique se montre également sceptique par rapport à la stratégie vaccinale de la Belgique et estime que le processus est trop lent.

“Je pense qu’avec la vague qui arrive, nous n’avons pas une semaine devant nous, nous devons protéger notre personnel de santé.” Une semaine supplémentaire coûte des vies, selon le professeur Snoeck. “Nous sommes dans une situation où il y a un feu de forêt à l’horizon et nous pouvons déjà sentir l’odeur du feu”.

Et le microbiologiste de poursuivre: “Je pense que nous sommes bien trop confiants qu’il n’y aura pas de troisième vague et que tout restera stable. Et si cette troisième vague arrive, nous aurons un problème avec les centres de vaccination. C’est ce qui se passe dans tous les États du centre, de l’ouest et du sud des États-Unis: ils n’ont même pas de personnel pour vacciner car ce personnel doit s’occuper des malades et du testing. Et c’est la situation que nous devons absolument éviter ici”.

Enfin, il appelle à faire vacciner d’abord le personnel soignant et le personnel d’entretien dans les maisons de repos pour protéger les résidents. “Ce sont eux qui font entrer le virus”, explique-t-il. “Vaccinez d’abord le personnel soignant qui se trouve en première ligne. (...) Les personnes qui inoculent le vaccin sont les plus exposées au virus. Ce sont elles qu’il faudrait vacciner en premier lieu. Elles font le job et doivent être protégées”.