Cette société fournit des logements préfabriqués en bois de nos Ardennes aux sinistrés

Des milliers de familles doivent encore être relogées après les inondations qui ont notamment touché les provinces de Liège et de Namur, à la mi-juillet. À ces fins, la Wallonie, via la Société wallonne du logement (SWL), a lancé, en août dernier, un appel aux entreprises susceptibles de pouvoir proposer 3.000 logements temporaires pour reloger les sinistrés. Quinze professionnels ont été retenus, parmi lesquels Préfabois.

La société, basée à Mariembourg, près de Couvin, est détenue par le groupe Riche (Mariembourg) et le groupe Mobic (Harzé et Étalle), qui ont uni leurs forces en 2014 pour proposer une solution de logement innovante: la maison préfabriquée en bois. L’entreprise a terminé première de la sélection de la SWL grâce à un prix, un volume-délais et des critères énergétiques au-dessus de ses “concurrents”. Cela ne signifie toutefois pas qu’elle est la seule société à pouvoir proposer des logements aux sinistrés. Lorsqu’elle recevra une demande, elle aura un jour pour y répondre, sans quoi les communes intéressées pourront s’adresser au second sélectionné, et ainsi de suite jusqu’au quinzième de la liste.

La société mariembourgeoise est fin prête à répondre aux demandes des communes touchées par les inondations. Elle a d’ailleurs déjà reçu des appels intéressés de Rochefort et Chaudfontaine. “Pour le moment, il n’y a encore rien eu de concret, juste des prises de renseignements. Mais on espère avoir un retour positif de leur part. Le problème qui se pose aux communes, c’est notamment l’aspect financier. L’aide que pourrait leur apporter les gouvernements est encore floue. Pourtant, il y existe une demande urgente des sinistrés à être relogés”, estime Laurent Riche, qui attend les premières commandent pour enfin lancer la production de ses modules.

Pour répondre aux critères de la Société wallonne du logement, Préfabois n’a pas pu se baser sur ses modèles déjà existants. L’entreprise a mis six jours pour dessiner les plans des habitations destinées aux victimes des inondations. Elle propose ainsi trois types de logements, composés d’un ou deux modules, avec une chambre (+/- 35 m²), deux chambres (+/- 50 m²) ou trois chambres (+/- 90 m²). Les prix varient entre 70.000 et 180.000 euros en fonction de la taille de l’habitation.

Les logements préfabriqués souffrent d’une mauvaise réputation, ce que regrette l’administrateur délégué. “On les dit très peu qualitatifs, pas solide. Mais c’est tout le contraire. Du moins chez nous. Nos maisons sont construites avec du bois local, et c’est peut-être aussi ça qui nous a permis d’être sélectionnés, puisque qu’il existe actuellement des problèmes d’approvisionnement. De plus, elles répondent à des critères de performances énergétiques élevés dignes d’une maison neuve avec un bon certificat PEB.”

En ce qui concerne la durée de vie des logements Préfabois, Laurent Riche nous assure que celle-ci peut aller de 40 à 60 ans avant que les premières rénovations ne soient nécessaires. “Et quand je parle de rénovation, je parle de petits travaux de peinture”, commente-t-il. “Nos préfabriqués ne sont pas des logements éphémères. Si dans le cas de l’appel de la Région wallonne, on parle de logements temporaires pour les sinistrés, nos maisons peuvent clairement servir de toit définitif. Une fois que les sinistrés auront été relogés, les communes pourront réutiliser les modules. Pour des logements sociaux, par exemple.”

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