Coronavirus: les ouvriers sont-ils oubliés par les mesures fédérales ?

De nombreux ouvriers sur chantier se plaignent de devoir covoiturer et rester pendant plusieurs heures confinés dans un véhicule. Ils dénoncent aussi de ne pas avoir de désinfectant ou de savon pour se laver les mains sur tous les chantiers, de l’absence de moyens pour désinfecter les engins de chantier lorsqu’il y a un changement d’équipe ou de la totale désinformation sur les cas suspects et l’absence de confinement en présence de cas suspects. 

Selon eux, ils sont obligés de partager les réfectoires avec un grand nombre de personnes sans prévoir des heures de pauses en décalage, ce qui va à l’encontre des mesures annoncées par le gouvernement fédéral. Il est aussi question d’un manque de mesures de prévention lors du passage des outils de main en main et du manque de communication de l’employeur vis-à-vis des ouvriers isolés sur les chantiers.

“Au de ce qui se passe sur le terrain, la CSC se demande si les informations ont correctement circulé parmi les sous-traitants étrangers qui ne comprennent pas toujours la langue”, s'interroge Salvador Alonso Merino, secrétaire permanent CSC-BIE.

La CSC déplore également que certains représentants du CPPT ne soient pas informés ou concertés sur les mesures prises ou à prendre. Par ailleurs, certains sont empêchés d’aller sur les chantiers lorsqu’ils sont sollicités par des ouvriers pour vérifier les mesures de prévention mises en place.  

C’est pourquoi, ce mardi 17 mars 2020, la CSC demande que le covoiturage ne soit pas autorisé et que les chantiers soient munis de sanitaires avec des produits pour se laver les mains, mais qu’en cas d’impossibilité, le chantier soit fermé tant que ces mesures ne sont pas prises. Le syndicat demande également que les engins de chantier et autres véhicules soient désinfectés, qu’en présence de cas suspects que les ouvriers en contact soient confinés, que les réfectoires soient munis de désinfectant et que les pauses repas soient décalées pour éviter une grosse affluence. Enfin, il demande que les employeurs veillent à bien communiquer les mesures de prévention vis-à-vis des sous-traitants.

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