De Croo revient sur les violences survenues à Bruxelles: "La violence n'a rien à voir avec la liberté"

Au total, plus de 230 personnes ont été arrêtées suite à la manifestation de ce dimanche à Bruxelles a déclaré ce matin la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V).

“C’est un groupe très important”, a déclaré le Premier ministre sur HLN LIVE. “Cela reflète également le fait que certaines des personnes qui manifestaient là-bas n’avaient absolument pas l’intention de tenir une manifestation pacifique. Ils n’étaient là que pour casser, attaquer les policiers et laisser les choses dégénérer.”

Alexander De Croo a tenu à soutenir les policiers présents. “C’est un travail particulièrement ingrat que d’essayer de maintenir la paix là-bas. Et il n’est en aucun cas acceptable que nos policiers soient attaqués lors d’un tel événement. Il est donc également juste que quiconque commet des violences soit appréhendé et puni.”

Selon le Premier ministre, les manifestations comme celles d’hier à Bruxelles sont devenues “un lieu de rassemblement pour toutes sortes de mouvements extrémistes, de notre pays mais aussi de toute l’Europe”.

Bruxelles, le cœur de l’Europe, n’est “pas le lieu où une sorte de bataille peut être organisée entre des mouvements extrémistes”, a-t-il souligné. “Ce n’est pas le rôle de notre capitale. Bruxelles est précisément l’endroit où les gens se réunissent et s’écoutent, cherchent des accords. L’image que certains veulent créer de Bruxelles avec ces émeutes, c’est une chose à laquelle nous devons nous opposer de toutes nos forces.”

Qu’en est-il des dizaines de milliers d’autres manifestants qui veulent simplement être entendus ? “Nous faisons cela depuis deux ans !”, dit De Croo. “Nous avons mené des débats, nous avons beaucoup écouté. Et nous avons toujours essayé de faire preuve de caractère raisonnable et humain nécessaire dans les mesures prises.”

Alexander De Croo déclare vouloir continuer à discuter, “mais le dialogue ne peut être que non-violent”. “Ceux qui organisent ces manifestations doivent se rendre compte que leurs intentions sont aussi en partie détournées par des organisations qui ne cherchent que la violence”, a poursuivi le Premier ministre. “Je n’engage pas le dialogue avec la violence.”

“J’ai parfois l’impression que les débats sur la liberté est totalement détournée par des mouvements extrémistes qui ne cherchent que la violence”, a-t-il poursuivi. “Et la violence n’a vraiment rien à voir avec la liberté. C’est tout le contraire. Ce qui s’est passé hier est l'inverse de la façon dont nous devrions nous traiter les uns les autres. La violence ne peut jamais être la base d’un bon dialogue”.

À propos des critiques concernant, par exemple, le CST, qui nécessitera bientôt aussi une dose de rappel pour être valable, De Croo déclare: “Nous n’allons pas garder ce CST un jour de trop. Jusqu’à présent, il a été un outil très utile pour nous permettre de vivre une vie quasi normale. Mais nous continuerons à l’évaluer. À partir du moment où il ne sera plus utile, nous ne l’utiliserons plus.”

“Je ne vais pas fermer les yeux sur le fait qu’il y avait quelques dizaines de milliers de manifestants”, a déclaré le Premier ministre. “Mais d’un autre côté, la semaine dernière, plus de 400.000 personnes ont fait leur vaccin de rappel. D’autre part, il y a près de 9 millions de personnes dans notre pays qui ont été vaccinées.”

“C’est la grande majorité silencieuse qui réalise que la liberté ne se limite pas à la liberté purement individuelle. Ils réalisent qu’il s’agit aussi d’une responsabilité envers la société, avec une part de solidarité. Il ne s’agit pas seulement de votre liberté individuelle, mais aussi de celle des autres.”

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