Déjà 300 plaintes au Jury d'éthique pour la publicité sexiste de Bicky Burger
Mise à jourLe Jury d’éthique publicitaire (JEP) a déjà reçu environ 300 plaintes concernant la publicité sexiste de la marque Bicky Burger sur les réseaux sociaux. “En comparaison avec d’autres campagnes, ce nombre est énorme”, indique mercredi le président du JEP, Piet Moens.
Partager par e-mail
La publicité polémique, qui met en scène un homme qui frappe une femme pour un mauvais hamburger, n’est déjà plus visible sur les pages des réseaux sociaux de Bicky Burger. Le Jury d’éthique publicitaire comprend le mouvement d’indignation. “La violence dans la publicité est inadmissible. Cela figure dans le code de la Chambre de commerce internationale.” L’instance s’attend à recevoir encore davantage de plaintes mais qualifie déjà leur nombre “d’énorme”. Pour la campagne publicitaire du site internet RichMeetBeautiful.be, en septembre 2017, le JEP avait enregistré environ 200 plaintes.
Le JEP enquête pour l’instant pour connaître l’expéditeur de cette campagne de publicité. S’il est à l’étranger, ce sera à l’organe d’autodiscipline de la publicité du pays en question de traiter les plaintes. S’il apparaît que la publicité vient de Belgique, le JEP les examinera.
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes tente de déterminer si la loi Genre peut s’appliquer à la publicité polémique pour le Bicky Burger, une image diffusée sur les réseaux sociaux montrant un homme giflant une femme. Cette loi prévoit de sanctionner l’incitation à la violence envers les femmes, entre autres, indique mercredi la nouvelle ministre en charge de l’Égalité des chances, Nathalie Muylle (CD&V).
Elle-même trouve la campagne publicitaire “scandaleuse et irresponsable”, fait-elle savoir."J'ai décidé de déposer plainte auprès du Jury d'éthique publicitaire", avait annoncé Mme Ben Hamou mardi soir, secrétaire d’Etat bruxelloise en charge de l’Egalité des chances, dans un commentaire posté sur le réseau social Facebook. "La marque incite clairement à des comportements répréhensibles qui mettent l'intégrité physique des femmes en danger", déplore-t-elle.
La publicité en question a donné lieu à une vive polémique sur les réseaux sociaux en cours de journée. "Bicky Burger se permet de lancer une campagne publicitaire nauséabonde et totalement irresponsable (...) Cela montre à quel point nous devons encore intensifier la lutte contre les violences faites aux femmes et contre le cyber sexisme", a encore déclaré la secrétaire d'Etat bruxelloise.
La ministre wallonne pour l'Egalité des chances et vice-présidente du gouvernement wallon, Christie Morreale, a aussi fait part de son intention de signaler la réclame en question au Jury d'éthique publicitaire et à l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes.
La députée fédérale Ecolo Sarah Schlitz a quant à elle annoncé son souhait d'interroger la ministre de l'Egalité des chances, Nathalie Muylle (CD&V) "sur les moyens d'action pour lutter contre ce type de publicité sexiste racoleuse", a-t-elle communiqué dans un message posté sur Twitter. Elle exige le retrait de l'image polémique, une demande relayée aussi par Barbara Trachte (Ecolo) en tant que ministre-présidente de la Commission communautaire française (COCOF) en charge des Droits des femmes.
Bénédicte Linard, ministre écologiste chargée des Droits des femmes à la Fédération Wallonie-Bruxelles, a encore pointé que les violences faites aux femmes est un "sujet grave qu'il est totalement irresponsable de banaliser".
La députée bruxelloise Céline Fremault, cheffe de file humaniste, a également exigé "le retrait immédiat" de la publicité ainsi que des excuses de la marque. La réclame décriée n'était plus visible sur la page Facebook de la marque Bicky Burger mardi en soirée.
Le politologue Paul Magnette, unique candidat à la présidence du PS, a conclu une journée de commentaires outragés sur la toile, en déclarant sur Twitter: "Et bien moi je ne mangerai plus jamais de Bicky Burger (et ça ne me manquera pas)".
Aussi dans l'actualité
-
Elle demande le retour de sa soeur, veuve de djihadiste: “Nora est partie rejoindre son amour de jeunesse”
Que faut-il faire des djihadistes belges détenus dans des camps en Irak et en Syrie? Les rapatrier en Belgique, au risque de les voir reprendre des activités terroristes après leur sortie de prison? Ou les laisser sur place pour qu’ils soient jugés par des juridictions locales? La question divise le monde politique et sera sans doute l’un des points de discussion des négociations fédérales. -
Formation fédérale Fin de la mission de Magnette, Bart De Wever informateur ce lundi?
-
Des rafales de vent jusqu'à 80 km/h attendues ce soir et cette nuit
-
Une chaîne humaine de 2.400 personnes a été formée à Bruxelles pour le climat
Environ 2.400 personnes, selon l'estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, ont pris part dimanche après-midi à Bruxelles à une chaîne humaine pour le climat. Elle s'est étendue depuis le Mont des Arts, jusqu'au carrefour Trône en passant par la colonne du Congrès et la place Madou. Il n'y a pas eu d'incident. -
La grande roue de Winter in Antwerpen touchée par une panne électrique
La grande roue installée sur la place du Steen à Anvers à l'occasion du festival hivernal Winter in Antwerpen a été mise à l'arrêt dimanche en fin d'après-midi en raison de problèmes électriques, ont annoncé les autorités communales.
-
Abus d'alcool chez les jeunes: les experts dénoncent le lobby de la bière
“Pour limiter les abus, on pourrait prendre des mesures efficaces concernant la vente d'alcool aux mineurs et repousser l'âge d'accès aux boissons alcoolisées, mais le lobby de la bière bloque ces avancées", prétend Marijs Geirnaert, directrice du centre d'expertise flamand sur l'alcool et les drogues (VAD). -
Le numéro 1722 activé en prévision des rafales de vent de la soirée et de la nuit
Le SPF Intérieur indique dimanche avoir activé le numéro de téléphone 1722, à la suite d'un avertissement de mauvais temps de l'IRM (Institut royal météorologique). Si les températures sont relativement douces ce dimanche, les météorologues prévoient en effet des rafales de vent qui pourraient atteindre 80 km/h en soirée et durant la nuit de dimanche à lundi. -
La N-VA souhaite récupérer les subventions des ONG en cas de harcèlement sexuel
La N-VA a déposé une proposition de loi pour renforcer la lutte contre les abus sexuels dans la coopération au développement, rapporte Het Nieuwsblad dimanche. Sous l'impulsion du ministre compétent Alexander De Croo (Open VLD), une charte sur l'intégrité au sein des ONG avait déjà été établie, mais les nationalistes souhaitent aller plus loin en introduisant des sanctions.