Des citoyens livrent du mobilier de Fedasil aux demandeurs d'asile: “l’Etat devrait avoir honte”
Une cinquantaine de citoyens ont livré du mobilier de Fedasil samedi dans le bâtiment occupé par les demandeurs d’asile aux abords de la gare du Nord à Bruxelles, a pu constater Belga sur place. Une marche symbolique pour livrer les trois fauteuils était organisée par les citoyens, membres de différents comités de soutien aux demandeurs d’asile, en démarrant de la rue de Louvain.
Le mobilier en question a été saisi chez Fedasil et dans le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Nicole De Moor avant d’être vendu aux enchères. Les meubles ont été saisis car l’État belge n’a pas payé les astreintes imposées après plus de 7.000 condamnations pour le non-respect de ses devoirs envers les demandeurs d’asile. Les citoyens ont donc acheté le mobilier mis en vente pour l’acheminer à l’intérieur du bâtiment et créer le “salon de la honte”.
“Ce que veulent les demandeurs d’asile, c’est d’être logés par Fedasil. L’état devrait avoir honte de sa gestion de l’accueil” s’est exprimé Stéphanie, co-organisatrice de l’action. Jusqu’ici, les demandeurs d’asile n’avaient aucun meuble à disposition.
Différentes banderoles avec des messages comme “Fedasil, arrête de dormir, il est temps d’agir” ou “ceci n’est pas un logement” étaient collées aux fauteuils.
“Le droit est du côté des demandeurs d’asile”
“Ces personnes viennent de très loin, où la violence est présente au quotidien. L’État belge a des obligations en termes d’hébergement”, a pour sa part rappelé Véronique Van Der Plancke, avocate au barreau de Bruxelles, spécialisée en droits des étrangers. Le droit est du côté des demandeurs d’asile, mais dernièrement, on a l’impression qu’il ne l’est pas”, déplore-t-elle.
“Au lieu de fournir des places d’accueil aux demandeurs d’asile qui fuient vers la Belgique, de leur trouver un abri en sécurité, l’État laisse la situation s’envenimer à tel point que son propre mobilier est perquisitionné et vendu aux enchères afin de payer les amendes infligées pour le non-respect de ses propres lois”, dénonce le groupe de citoyens dans un communiqué.
Depuis près d’une semaine, 70 demandeurs d’asile occupent le bâtiment appelé à accueillir le futur centre de crise fédéral sur le boulevard Albert II. Les demandeurs d’asile ont décidé d’occuper ce lieu après avoir été évacués du palais des droits, après le démantèlement du campement le long du canal et l’évacuation de l’ancien allée du kaai où ils avaient trouvé refuge, près de Tour & Taxis.
Le juge de paix examinera l’occupation d’un bâtiment par des demandeurs d’asile mardi
Le juge de paix de la commune de Saint-Josse-Ten-Noode examinera mardi à 09h00 l’occupation du bâtiment par un groupe de demandeurs d’asile. C’est ce que le collectif “Stop à la crise de l’accueil” a fait savoir samedi par voie de communiqué. Le collectif de citoyens annonce également une manifestation devant le tribunal avant l’audience.
Mardi, le juge de paix écoutera les arguments avancés par les deux parties. “La Régie des Bâtiments fera valoir son droit de propriété en exigeant que les occupants soient à nouveau expulsés, tandis que les occupants invoqueront leur droit à l’hébergement qui, selon eux, doit primer sur le droit de propriété”, détaille le collectif dans son communiqué.
Les demandeurs d’asile exigent une place au sein du réseau d’accueil Fedasil. Le collectif rappelle que l’État belge a été condamné plus de 7 000 fois pour le non-respect de ses devoirs envers les demandeurs d’asile et demande à ce que le gouvernement prenne des mesures concrètes comme l’activation de la phase fédérale de crise.
Une manifestation sera organisée mardi sous le slogan “Laissez nous juger la crise de l’accueil” avant le début de l’audience, dès 08h30 avec des prises de paroles d’avocats, d’occupants et de représentants de la Ligue des droits humains.
La secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Nicole de Moor (CD&V) a rappelé samedi que les demandeurs d’asile qui occupent le bâtiment pouvaient recevoir un logement temporaire en attendant d’obtenir une place dans le réseau Fedasil. “Il n’est pas question d’exiger la priorité chez Fedasil. Ceux qui attendent depuis le plus longtemps passeront en premier”, a-t-elle expliqué.
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