Des journalistes arrêtés lors du blocage au 127bis de Steenokkerzeel
VideoLes deux journalistes et les trois techniciens qui les accompagnaient, qui ont été arrêtés par la police alors qu'ils couvraient une action de protestation au centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel, ont été libérés, peut-on lire sur le site de la RTBF. L'Association des journalistes professionnels (AJP) a annoncé qu'elle interpellera à ce sujet le Premier ministre Charles Michel et le ministre de l'Intérieur Jan Jambon. La RTBF envisagera avec ses avocats les recours à mettre en œuvre.
La police a procédé à l'arrestation administrative des journalistes RTBF, Himad Messoudi et Julien Vlassenbroek, ainsi que leurs trois techniciens Marc Florent, Guy Talin et Jérémy Boisseau. Ils couvraient l'action de contestation du collectif #NotInMyName contre l'ouverture d'un nouveau centre fermé pour les familles à proximité de l'aéroport de Zaventem.
Arrestation et saisie du matériel
Ils se sont alors vu intimer l'ordre de cesser de filmer. La police a ensuite immédiatement saisi leur matériel et a embarqué les journalistes vers un commissariat. Ils ont été libérés un peu avant 14h30, après près de deux heures d'arrestation administrative, selon l'AJP.
Témoignage
"Nous venons d'être libérés par la police de Katse (zone de police Kampenhout-Steenokkerzeel-Zemst). Les membres des forces de l'ordre ici ont fait preuve d'un grand professionnalisme dès notre prise en charge. Au 127bis, c'est sans raison que nous avons été empêchés de travailler, et sans avertissement que nous avons été arrêtés", a commenté le journaliste Himad Messoudi sur Twitter.
"Ça va on vient d'être relâchés. (Nous avons été) très bien traités, juste des colsons un peu serrés", a pour sa part réagi Julien Vlassenbroek.
Liberté d'informer
L'AJP et la RTBF dénoncent une atteinte disproportionnée à la liberté d'informer: "l'arrestation administrative de journalistes est une mesure grave, qui ne pourrait se justifier que pour maintenir l'ordre public et la sécurité. En l'espèce, les journalistes concernés ne faisaient que leur travail et n'ont même pas eu l'occasion de quitter les lieux une fois qu'on leur a demandé d'arrêter de filmer. En les arrêtant abusivement, les policiers ont également privé le public de son droit à l'information à propos d'un événement d'intérêt général en cours de déroulement."
La RTBF envisage des poursuites
De son côté, le directeur de l'information de la RTBF, Jean-Pierre Jacqmin, a également réagi aux faits: "il s'agit d'une entrave grave et exceptionnelle à la liberté d'information. Cette arrestation administrative abusive a empêché la RTBF d'informer son public sur un événement d'intérêt général qui se déroulait à la mi-journée. Les journalistes ont fait leur travail avec professionnalisme. La RTBF envisagera avec ses avocats les recours à mettre en oeuvre".
Droit à l'information
L'AJP et la RTBF rappellent que couvrir une manifestation ou un événement, dans un lieu public ou privé, fait partie du droit à l'information et de la liberté d'informer, garanti par la Convention européenne des droits de l'homme et la Constitution. La Fédération européenne des journalistes (FEJ) a dénoncé "cette violation de l'article 10 de la CEDH au Conseil de l'Europe. Le gouvernement belge devra y répondre".
Ligue des droits de l'Homme
Dans un communiqué, la Ligue des droits de l'Homme a, elle aussi, dénoncé l'interpellation des journalistes. "La liberté de la presse est un des principes fondamentaux de la démocratie. Qu'une telle entrave à la liberté d'information puisse avoir lieu en Belgique est particulièrement inquiétant et participe à l'affaiblissement de valeurs pourtant fondamentales dans un état de droit".
"Dérive autoritaire"
Le ministre des Médias en Fédération Wallonie-Bruxelles, Jean-Claude Marcourt, voit lui dans l'incident "l'expression de la dérive autoritaire de ce gouvernement de droite". "Il est inadmissible d'entraver le devoir d'information des journalistes à l'égard de la population", a-t-il fustigé sur Twitter.
La police a également procédé à l'interpellation de dizaines de militants du collectif #NotInMyName.
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