Des manifestants tentent de pénétrer dans le cabinet Vandenbroucke, la police fait usage de gaz lacrymogène
mise à jourEntre 5.000 soignants, selon l’estimation des syndicats mardi en fin de journée, et 3.800, selon le comptage de la police de Bruxelles-Ixelles ont manifesté ce mardi matin à partir de 10h30 à Bruxelles contre l’obligation vaccinale visant le personnel soignant. En début d’après-midi, la situation s’est envenimée devant le cabinet de Frank Vandenbroucke.
Vers 13h15, la situation a quelque peu dégénéré devant le cabinet du ministre de la Santé. Comme vous pouvez le voir sur les images ci-dessus, un groupe de manifestants a tenté de pénétrer dans le bâtiment mais a été repoussé par les forces de l’ordre, qui n’ont pas hésité à utiliser du gaz lacrymogène pour le faire reculer.
“Des poubelles ont été jetées sur la façade, les manifestants frappaient sur les fenêtres et sur les portes, alors nous avons utilisé du gaz lacrymogène pour les empêcher d’entrer”, explique Ilse Van de keere, porte-parole de la police, à Bruzz. Une délégation a finalement été reçue au cabinet du ministre Vandenbroucke.
La porte d’entrée du cabinet a cependant été endommagée. Elle a été fissurée. Il n’y a pas eu d’arrestation, mais il y a déjà eu identification de certains fauteurs de troubles.
“Sauvez notre système de santé au lieu de licencier”
Cette manifestation, organisée en front commun par la CGSP, le Setca, la CNE, le SLFP et la CGSLB, succède à une semaine de mobilisation devant le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke. Elle a débuté par un rassemblement sur la place de La Chapelle. Les manifestants ont dévié du parcours prévu, en continuant sur la petite ceinture après la porte de Namur et jusqu’au carrefour dit Arts-Loi au lieu de passer par de plus petites rues. Cela a causé de nombreux embarras de circulation. Les tunnels ont dû être partiellement fermés sur leurs pas.
Les manifestants ont fait du bruit et lancé des pétards. La mobilisation était colorée par les multiples pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire: “Un plan contre la pénurie d’infirmiers maintenant”, “Du bon sens”, “SOS”, “La vraie urgence n’est pas de licencier”, “Sauvez notre système de santé au lieu de licencier”, “Mon corps, mon choix”, “Prenez soin de nous” ou encore “Urgences en souffrance”. Des blouses blanches, brandies au-dessus de la foule, servaient aussi de supports à des slogans.
La concertation va commencer
Une délégation de manifestants a été reçue mardi au cabinet du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a indiqué la porte-parole du ministre. Un entretien a eu lieu avec le chef de cabinet, le ministre étant retenu à la Chambre. La concertation sociale autour de l’obligation vaccinale des soignants commencera dans les prochains jours.
Les syndicats en front commun n’ont pas senti une volonté de soutenir à tout prix le projet, mais n’ont pas non plus obtenu d’engagements clairs visant à le retarder ou le retirer.
“Voyant 5.000 soignants en rue, je pense qu’ils ont compris que cette obligation est ressentie comme une gifle par les travailleurs qui ont tenu bon pendant 20 mois dans des conditions difficiles”, commente Nathalie Lionnet, secrétaire fédérale Non Marchand au Setca. “On a des rencontres qui vont encore s’organiser dans les jours qui viennent et j’attends beaucoup du cabinet de M. Vandenbroucke, qui va consulter ses partenaires. On espère vraiment qu’il va geler la mesure. Il était bien conscient de la crise profonde qui transcende le secteur, qui est lié à un sous-effectif chronique observé déjà avant la pandémie.”
“Des vaccinés vont aussi quitter le secteur”
Elle rappelle que des soignants testés positifs ont par le passé continué à travailler en prenant des précautions et qu’aujourd’hui des soignants vaccinés peuvent également véhiculer le virus, la vaccination ne faisant que diminuer la charge virale liée aux contaminations et au développement de formes graves de la maladie.
Sur base de ce constat, la syndicaliste défend que “laisser croire que ce sont les 10% des travailleurs de la santé non vaccinés qui vont changer la donne ne passe pas auprès des soignants. On ne peut pas commencer à lier la vaccination, qui est une question de santé publique, à des contrats de travail. Si on n’a pas tout le monde sur le terrain, on ne s’en sortira pas et on n’arrivera pas à passer sans dommages au-delà de cette crise Covid. Les gens sont très fatigués et appréhendent ce qu’il va se passer après le 1er janvier. Ils essaient de tenir, mais cette obligation vaccinale vient anéantir leur persévérance. Des vaccinés vont aussi quitter le secteur.”
Le projet de loi a du retard
L’avant-projet de loi approuvé par le gouvernement est l’exécution d’une décision du comité de concertation, instance qui réunit les différents gouvernements du pays, a rappelé le cabinet du ministre qui insiste une nouvelle fois sur l’utilité de cette obligation vaccinale établie dans l’intérêt des patients.
L’avant-projet de loi ne sera soumis à la Chambre qu’au début de l’année prochaine. L’avis du Conseil d’État est attendu. Or, celui-ci a souhaité se prononcer en assemblée générale, selon des explications fournies mardi en commission de la Santé de la Chambre par M. Vandenbroucke. Qu’en sera-t-il du dispositif approuvé par le gouvernement? L’accord conclu prévoit que l’obligation vaccinale entrera en vigueur le 1er janvier 2022. A partir du 1er avril, le contrat de travail des soignants qui ne seraient pas en règle pourrait soit être résilié, soit suspendu sans salaire ou revenu de remplacement.
Le ministre n’a pas donné d’indication sur les conséquences de ce retard dans l’examen du projet de loi. En coulisses, l’on précisait qu’un examen juridique était en cours, qui pourrait soit se traduire par une entrée en vigueur de l’obligation vaccinale avec effet rétroactif, soit un report de l’entrée en vigueur.
Dans l’opposition, Sofie Merckx (PTB) a appelé lé ministre à retirer ce projet de loi et à “entendre le signal” envoyé par les manifestants.
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