Des niches sont mises à disposition des sans-abri à Charleroi

Deux niches pour chiens au minimum vont à terme être installées aux Restos du Cœur à Charleroi Nord, à l’abri de jour Le Rebond ou encore à l’abri de nuit Dourlet toujours à Charleroi. Cette démarche doit répondre à un double objectif comme nous l’explique l’Échevine du Bien-être Animal et de l’Égalité des Chances, Françoise Daspremont (PS): “Tout d’abord, il s’agit de protéger l’animal. Ensuite, nous espérons que les maîtres accepteront plus facilement de fréquenter ces structures. Surtout l’abri de nuit car ce n’est pas facile de laisser son chien dehors tandis qu’on est à l’intérieur! Nous espérons que la proposition de niches serve de détonateur.”

Pourtant, trois chenils sont déjà accessibles à Dourlet: “Mais ils ne sont pas très occupés. Les chiens n’y sont pas vraiment à l’abri. Avec les niches, ce sera différent.”

Aux Restos du Cœur, un seul foyer est pour l’instant disponible. Il est vrai qu’avec le coronavirus, l’organisation humanitaire ne peut plus recevoir de gens au sein de sa salle. Des colis alimentaires sont servis à la place. La nécessité d’un endroit dédié spécifiquement aux chiens est donc moins importante.

“Mais la réflexion date déjà de plusieurs mois, d’avant le coronavirus” précise Françoise Daspremont. “Que les chiens n’aient pas un abri à disposition durant les jours les plus chauds en été ou les plus froids en hiver est tout à fait inconfortable pour eux! Quand la crise liée au coronavirus sera derrière nous, ces niches seront d’autant plus essentielles.”

À ce moment-là, la deuxième niche sera acheminée aux Restos du Cœur tandis qu’une troisième le sera sans doute à l’abri de nuit: “C’est là-bas que le besoin devrait se faire le plus ressentir. Cela dépendra de la demande. Mais de toute façon, nous ne serons pas à court. Nous avons commandé une dizaine de niches. Et s’il en manque quand même, nous en recommanderons d’autres.” Néanmoins, la mise en place de niches est pour l’instant en phase de test. Celle-ci durera “jusqu’à l’hiver prochain.” Histoire de voir si la formule rencontre du succès!

De son côté, la responsable des Restos du Cœur carolos, Céline Pianini, pense que le projet répondra à une demande: “Notre personnel a remarqué que des bénéficiaires demandaient où ils pouvaient laisser leurs chiens. Faute de niches, ils les attachaient à la barrière de l’entrée. C’est d’ailleurs suite à ce constat que nous avons sollicité l’aide de l’échevine. Et tout s’est enchaîné à partir de là.”

Le Comité de pilotage Mendicité qui réunit plusieurs associations de terrain a dès lors pris le problème à bras-le-corps. “C​’est un projet qui me tenait vraiment à cœur et c’est la raison pour laquelle j’ai répondu positivement à la demande des associations de terrain” confie l’Échevine en charge du Bien-Être animal et de l’Égalité des Chances lors de la livraison du premier exemplaire, ce lundi matin.

Ces niches, fabriquées par la Société Privée à Responsabilité Limitée (SPRL) Obizoo, sont issues de la production locale puisque c’est la succursale de Gosselies (Charleroi) qui les a fournies. Quatre d’entre elles sont encore disponibles pour les associations qui seraient demandeuses. L’appel est donc lancé. La Ville de Charleroi a investi environ 1.400 euros pour leur fabrication ainsi que celle des portes en plexiglass qui y sont apposées.

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