Des vélos “piégés” pour coincer les voleurs: l’idée gantoise qui séduit les cyclistes

À Gand, le vélo est roi et, malheureusement, les vols de bicyclettes y sont aussi plus nombreux qu’ailleurs. Les autorités ont décidé d’agir pour mettre fin à ces pratiques restées trop longtemps impunies. Les pouvoirs locaux ont ainsi donné leur feu vert à la police pour dissimuler des “vélos-appâts” à travers la ville. Ceux-ci sont en effet équipés d’un système de géolocalisation GPS pour les suivre à la trace. Un cheval de Troie qui permet d’en savoir plus sur les habitudes des voleurs et qui conduit parfois les agents jusqu’à leurs repaires. 

La VRT l’évoquait déjà en décembre 2020. Ce lundi, c’est le quotidien régional Ouest-France qui s’intéresse au dispositif. Il faut dire que la police gantoise n’est pas très loquace sur le sujet et alimente la curiosité. Ni sur le nombre de vélos éparpillés sur le territoire communal, ni sur le modèle utilisé: pour garantir l’efficacité de la mission, le grand public doit en savoir le moins possible, confie le porte-parole Matto Langeraert. Mais d’autres villes souhaitent déjà en savoir plus et appliquer la même méthode, notamment Bruges et Anvers, confrontées à la même problématique. 

Bruxelles ne s’en sort pas mieux et, dans certains quartiers, les vols de vélos ne cessent d’augmenter d’année en année. Sans compter que les actes commis dépassent largement le nombre de plaintes déposées, regrette Florine Cuignet du Gracq. L’association de défense des cyclistes en Belgique francophone aimerait que la région bruxelloise s’inspire de ces mesures flamandes mais l’idée, “sur la table depuis dix ans” pose des problèmes juridiques. Sans accord préalable de la justice, la législation régionale interdit en effet cette forme “d’incitation à commettre une infraction”... À suivre.