Des vigiles poursuivis pour avoir frappé un client suspecté de vol

Le 29 mars 2010, les responsables de la sécurité de la FNAC et de G4S avaient repéré les comportements suspects de deux individus qui se trouvaient dans ce commerce. Les deux individus avaient été surveillés au moyen de caméras. L'un d'eux avait subtilisé trois i-Pods. Son complice présumé, qui n'avait rien volé, a aussi été emmené dans un local de sécurité où s'est déroulée une altercation.

L'interception de cet homme s'était déroulée à 16h10. Lorsque la police est arrivée à 16 h 17, il présentait des blessures importantes. D'autres policiers l'ont emmené à l'hôpital où ont été constatées deux fractures au visage qui ont entraîné une incapacité d'un mois. L'homme a soutenu qu'il avait été frappé par les agents de sécurité dans un local non pourvu de caméras de surveillance.

"Réaction disproportionnée"
"Les vigiles n'avaient pas le droit de fouiller et de frapper la victime. Même si cet homme présentait un comportement agressif, leur réaction a été disproportionnée", a souligné le parquet en réclamant deux peines de 10 mois de prison exclusivement contre les agents de G4S.

Les avocats de la victime, Me Delbouille et Me Talha, ont dénoncé l'attitude de la FNAC. "Ce commerçant est civilement responsable mais refuse de prendre ses responsabilités en adoptant une attitude bornée et en faisant diversion", a indiqué Me Delbouille.

Les vigiles de G4S, le responsable de sécurité et la FNAC contestent toujours les faits de coups. Leurs avocats ont plaidé l'acquittement. Ils ont également lancé une citation directe contre la victime mais celle-ci n'a pas été soutenue par le parquet.

Jugement le 27 mai.