Dewinter prêt à quitter son parti en vue d'une collaboration avec la N-VA

Theo Francken, interviewé dans De Afspraak op Vrijdag sur Canvas, a expliqué hier qu'il était contre le cordon sanitaire à l'égard du Vlaams Belang mais qu'une collaboration lui semblait malgré tout compliquée à organiser "d'un point de vue pratique". "Bart De Wever a déjà fait part de ses réserves à l'égard de Filip Dewinter à de nombreuses reprises. Si nous avons la majorité à Anvers avec le Belang, il me semble difficile pour Bart De Wever de se lancer avec Dewinter", a-t-il exposé.

Hypocrites?
Un message qui est parfaitement passé au Vlaams Belang, et qui semble résonner comme un appel du pied moyennant compromis. C'est Filip Dewinter lui-même qui a voulu réagir à ces déclarations avant le congrès de son parti à Gand aujourd'hui. "S'ils souhaitent vraiment s'engager avec nous, et si mon personnage devait être une pierre d'achoppement à cette collaboration, alors je suis prêt à faire un pas de côté vis-à-vis de mon parti", a résumé l'ancienne figure de proue du Belang. Avec une telle sortie, le VB jette une bouée à la mer mais tout en restant sur ses gardes vis-à-vis des nationalistes: "Qui se fait brebis, le loup le mange", prévient, méfiant, Dewinter.

Un tour chez l'Aube dorée
Et de revenir sur la polémique des derniers jours, à savoir son voyage en Grèce que le bureau exécutif du parti veut sanctionner. Selon Dewinter, une solution devrait être trouvée d'ici samedi prochain. Filip Dewinter, accompagné du député fédéral Jan Penris, de la députée flamande Anke van dermeersch et de l'ancien député flamand Frank Creyelman, avait effectué un déplacement en Grèce afin d'y prendre le pouls de la crise migratoire. Sur des photos et messages diffusés sur les réseaux sociaux, on voit cependant les Belangers en compagnie de membres d'Aube Dorée, Filip Dewinter tenant même un discours devant les militants du parti considéré comme néo-nazi. Une polémique dont les nouvelles têtes du Belang veulent absolument se distancier, sanctions à la clé.