Di Rupo se rend pour la première fois à Pepinster et se fait interpeller par une habitante émue: “Je n'ai plus rien”
IntempériesCe mercredi, Elio Di Rupo s’est rendu pour la première fois depuis les inondations à Pepinster, l’une des communes les plus durement touchées par les inondations. Le ministre-président wallon a visité la ville avec le bourgmestre, Philippe Godin, et les deux commissaires spéciales “reconstruction”, Catherine Delcourt et Sylvie Marique, nommées hier par le gouvernement wallon. Lors de leur visite, une habitante a exprimé sa colère et son désarroi.
“Je n’ai plus de mère, je n’ai plus de maison, je n’ai plus rien”, a lancé une habitante de Pepinster à Elio Di Rupo. “Jusqu’à présent, j’ai très bien contrôlé ma colère, mais ma mère est partie et personne ne va la ramener. Elle vivait là”, s’est emportée la femme.
Des critiques avaient déjà été formulées à l’encontre de l’assistance, qui avait été particulièrement lente à démarrer en Wallonie. Mais le ministre-président wallon a défendu la gestion de la crise des autorités: “Les premières heures et les premiers jours, il n’est pas facile de mettre en place la bonne coordination “, a-t-il déclaré à VTM Nieuws. Selon Elio Di Rupo, cette phase est désormais derrière nous et la reconstruction coordonnée a commencé.
Un commissariat spécial à la reconstruction
Le gouvernement wallon a créé un commissariat spécial à la reconstruction de la Wallonie sinistrée par les inondations et annoncé de nouvelles aides au relogement, lors d’une conférence de presse à Namur en présence du Premier ministre Alexander De Croo venu marquer son soutien.
Deux commissaires spéciales “reconstruction” ont été nommées, en les personnes de Catherine Delcourt et Sylvie Marique, a annoncé le ministre-président Elio Di Rupo. La première est commissaire d’arrondissement pour la Province de Liège et, à ce titre, a déjà assumé les fonctions de gouverneur en l’absence de ce dernier. Elle est spécialisée en planification d’urgence et en gestion de crise.
“Trouver une réponse à chaque problème”
La réalité du terrain a été brutale Sylvie Marique, l'une des deux commissaires spéciales “reconstruction” et secrétaire générale du Service public de Wallonie. “C’est assez difficile à décrire parce qu’on ne peut pas imaginer tant qu’on ne vient pas sur les lieux pour se rendre compte effectivement de la situation et de ce que ces gens ont vécu. Donc, c’est vraiment un sentiment assez indescriptible”, a-t-elle déclaré au micro de RTL Info. “Toutes les compétences wallonnes doivent se mobiliser, afin qu’à chaque problème, une solution soit trouvée”, avait-elle insisté mardi.
“Le plus difficile est surtout le plus urgent, veiller à ce que chaque citoyen ait un logement et de la nourriture et de l’aide au niveau psychosocial et de l’aide administrative pour surmonter et reprendre la maîtrise des événements”, a ajouté Caroline Delcourt, l’autre commissaire spéciale “reconstruction”. “Notre mission sera de trouver une réponse à chaque problème des gens, avec les pouvoirs locaux”, a indiqué Mme Delcourt.
Institué pour un an
Le commissariat spécial à la reconstruction est institué pour un an, mais sa mission pourra être prolongée en cas de nécessité. Il devra assurer la coordination et la gestion des mesures d’urgence et de la reconstruction, formuler des propositions pour un plan de reconstruction dans les communes concernées, et sera placé sous l’autorité du ministre-président Elio Di Rupo. Il pourra compter sur une cellule administrative, des experts administratifs et universitaires, et fera rapport chaque semaine au gouvernement afin de l’informer et le conseiller.
Le gouvernement wallon, qui avait déjà annoncé un premier plan à 2 milliards d’euros la semaine dernière, comprenant des mesures d’urgence, en a détaillé certaines ce mardi et l’a complété d’autres mesures.
202 communes de Wallonie admises au fonds des calamités
Ainsi, 202 des 262 communes de Wallonie seront admises au fonds des calamités, sur base d’un rapport de l’IRM. Il s’agit de toutes les communes des provinces de Liège, de Namur et de Luxembourg, ainsi que d’une quinzaine de communes en Hainaut et autant en Brabant wallon.
Les habitants de ces communes touchés par les inondations pourront bénéficier d’une indemnisation financière de la Wallonie, si elles rentrent dans les conditions d’aide. Le gouvernement devra prochainement revoir le mécanisme d’indemnisation du Fonds afin de l’adapter à l’ampleur de la catastrophe, que ce soit en matière d’indemnisation ou de simplification des procédures.
Des aides supplémentaires
Sur l’aide de 50 millions annoncée la semaine dernière pour être mise à disposition des CPAS et des communes impactées en vue de favoriser le relogement des ménages sinistrés, le gouvernement s’est aujourd’hui accordé sur les modalités d’octroi d’une première tranche de 27 millions d’euros, dont 2 millions par commune à Trooz, Limbourg, Pepinster, Theux , Verviers, Liège, Esneux-Tilff, Chaudfontaine et Rochefort.
Sur l’aide de 25 millions annoncée la semaine dernière à destination des Sociétés de logement de service public afin d’assurer le relogement des locataires sociaux sinistrés, une première tranche de 15 millions d’euros a été octroyée. La Société wallonne du Logement est aussi autorisée à préfinancer les travaux de rénovation des logements des sociétés de logement de service public via l’octroi d’avances remboursables à taux zéro.
Aux 5 millions d’euros déjà annoncés pour les communes et provinces (support logistique et humains, travaux de première nécessité), 30 millions d’euros sont ajoutés, a indiqué le ministre des Pouvoirs locaux Christophe Collignon. Dont 1,5 million par commune pour Trooz, Limbourg, Pepinster, Theux , Verviers, Liège, Esneux-Tilff, Chaudfontaine et Rochefort. Un montant de 3,5 millions d’euros est débloqué à destination des provinces et à nouveau 3,5 millions comme intervention exceptionnelle à destination des gouverneurs, notamment pour l’aide à la dératisation.
Face aux montagnes de déchets charriés par les crues, le gouvernement a provisionné 5 millions d’euros pour soutenir les communes dans la location et la mise à disposition de conteneurs de collecte des déchets et la logistique y afférente - l’achat et la location de véhicules, de matériel et d’équipements divers - l’octroi d’heures supplémentaires et de primes pour le personnel - l’engagement de main d’œuvre supplémentaire ou d’intérimaire pour faire face aux besoins à rencontrer - la collecte et le traitement de volumes supplémentaires de déchets, etc.
Même si, désormais, “il n’y a plus de problèmes d’eau potable”, a pu se réjouir la ministre de l’Environnement Céline Tellier, de nombreux travaux de dépollution d’hydrocarbures perdus par les citernes ou de réfection de berges de cours d’eau sont à prévoir.
Un soutien régional de 2 millions d’euros aidera tout particulier, entreprise ou pouvoir public lésé pour la prise en charge de cette pollution, lorsque la pollution n’est pas couverte par les assurances parce que l’auteur ne peut pas être identifié.
Des containers adaptés
Enfin, le ministre de l’Economie Willy Borsus a annoncé le lancement d’un marché afin de permettre aux communes sinistrées de disposer de containers adaptés pour pouvoir rapidement relocaliser les indépendants et commerçants dont l’activité a été balayée par les inondations.
Le besoin maximal est évalué à environ 750 containers pour une période de 3 mois. Un budget de 3,6 millions d’euros a été mobilisé. Une évaluation aura lieu fin août afin d’analyser la pertinence du renfort ou de l’adaptation du dispositif.
De son côté, le Premier ministre Alexander De Croo a annoncé la levée du plafond actuel de 500.000 euros qu’une entreprise peut donner par mécénat à chaque exercice fiscal, tout en profitant d’une déductibilité fiscale, dans le but de booster la reconstruction dans les régions frappées par les inondations. Une autre mesure fédérale annoncée ce mardi consiste en l’extension aux maisons touchées par les inondations de la réduction de TVA pour les travaux de démolition-reconstruction.
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