Dries Van Langenhove démissionne de son poste de député: “Plus activiste que politicien”

Dries Van Langenhove avait été élu sur une liste électorale en province du Brabant flamand, mais n’était cependant pas membre du Vlaams Belang. Il fait toutefois partie du groupe parlementaire de ce parti.

L’élu dit souhaiter poursuivre son activisme, notamment via son propre canal médiatique. Il peut y peser davantage qu’au parlement, où la position sur les migrants du Vlaams Belang, qu’il représentait, a été “systématiquement réduite au silence à mort” par les médias, estime-t-il.

“Je me suis toujours plus senti activiste que politicien. (...) Je suis convaincu que si mon temps et mon énergie sont investis autre part, cela aura un impact plus significatif pour le peuple”, a-t-il ainsi déclaré, selon des informations rapportées par HLN. Sa démission lui donnera également plus de temps pour se concentrer sur le procès dans le dossier “Schild & Vrienden”.

Le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken, a reconnu que la perte de Dries Van Langenhove lui pesait lourdement. “Il était l’homme fort du Brabant flamand. Dries continuera notre combat nationaliste en-dehors du parti.” Joris De Vriendt lui succédera à la Chambre. Il occupe actuellement le poste de secrétaire parlementaire au Parlement bruxellois.

Dries Van Langenhove a fait de nombreuses fois parler de lui dans les médias belges. En effet, le désormais ex-député a dans le passé publié des messages fort tranchants sur ses réseaux sociaux, provoquant la polémique et mettant Tom Van Grieken dans l’embarras. En août 2022, Dries Van Langenhove a suggéré sur Twitter, en réaction à la controverse sur l’organisation d’un festival musical d’extrême droite à Ypres (finalement annulé), de réaliser une “expérience” ethnologique: une ville uniquement peuplée de Flamands de souche. Une façon pour lui de démentir la thèse de “l’enrichissement culturel” propre à la société cosmopolite. Un tweet immédiatement dénoncé et que le principal intéressé a lui-même rapidement supprimé.

Le journal De Standaard a également révélé samedi un certain nombre de messages l’ex-député sur son compte Telegram, notamment sur les théories du complot du mouvement QAnon. Dries Van Langenhove a également établi un lien entre la mort d’une jeune Anversoise dans une affaire de drogue et Orania, un village sud-africain adepte de l’apartheid. Il a ainsi partagé un film dans lequel apparaît un jeune garçon blanc vivant dans le village en question, qui y explique pouvoir acheter une glace sans avoir peur de se faire voler son vélo. “Lorsqu'un enfant ne peut plus acheter une glace dans un certain quartier, alors ce n’est pas un bon endroit pour fonder une famille. À Orania, c'est faisable. Qu’est-ce qui a mal tourné chez nous?” écrivait ainsi Van Langenhove.

“Une ville peuplée uniquement de Flamands de souche”: le tweet de Dries Van Langenhove crée un tollé

Racisme, sexisme, haine: Dries Van Langenhove était toujours le pire

L’affaire ‘Schild & Vrienden’ devant la chambre du conseil de Gand le 25 avril