Ecolo réagit aux sondages catastrophiques: “Il ne faut céder à la panique et se serrer les coudes”

C’est à Bruxelles que les Verts dégringolent véritablement, passant de 21,6% lors des élections fédérales de 2019 à 13% début décembre. La courbe est à la baisse de manière constante. Il ne serait même plus sur le podium dans la capitale, alors qu’il était encore la première force politique il y a trois ans. La chute est moins marquée en Wallonie: de 15% à 13%, mais quand même, elle confirme une certaine tendance.

Dans la capitale, les écologistes semblent payer très cher la mise en oeuvre chaotique du très décrié plan Good Move, en particulier dans certains quartiers populaires. “On a peut-être sous-estimé l’utilisation beaucoup plus communau­tai­re de la voiture dans certains quartiers”, reconnaissait Rajae Maouane dans une interview à 7sur7 en novembre dernier. Au niveau fédéral, Tinne Van der Straeten (Groen), ministre de l’Énergie, n’a toujours pas trouvé d’accord avec Engie sur la prolongation du nucléaire. Bref, le contexte n’est pas favorable...

Dans les rangs écologistes, cette chute dans les sondages est prise très au sérieux et inquiète les ténors du parti, révèle La Libre Belgique ce mardi. En interne, on prend le temps d’analyser les raisons précises de cette tendance négative, nous apprend le quotidien francophone. Ce mardi matin, deux ténors du parti ont d’ailleurs occupé le terrain médiatique, sans doute pour amorcer le début de l’opération redressement.

“C’est clair que ce n’est pas un bon sondage. Je veux voir les choses de manière lucide”, réagit Gilles Vanden Burre, député fédéral sur LN24. “Il faut se serrer les coudes collectivement et ne pas céder à la panique. On doit comprendre comment mieux faire passer nos décisions politiques. Je pense qu’il faut mieux expliquer en revenant aux fondamentaux climat, justice sociale et fiscale”, prolonge-t-il.

Interviewé sur Bel RTL, Georges Gilkinet, vice-Premier ministre, ne dramatise pas non plus. “Inquiet? L’avantage d’un sondage un peu moins positif, c’est que ça nous tient éveillés. Un sondage positif nous endort. D’ici 2024, il y a encore beaucoup de travail et réformes à réaliser”, rétorque-t-il.

Et de prolonger: “Aller au gouvernement, c’est assumer ses responsabilités, trouver des solutions et aussi dénoncer des situations insatisfaisantes. On obtient plus en agissant qu’en restant au balcon”.