Écolo veut réexploiter les mines de la région de Charleroi
Les mines de charbon ont fait la richesse de Charleroi et par corollaire de tout le pays. À l’époque, Charleroi était d’ailleurs la ville la plus prospère de Belgique. Premier bassin wallon par l’importance des tonnages extraits, elle a, en très grande partie, contribué à ce que la nation devienne la deuxième puissance industrielle mondiale. Avant de connaître le déclin.
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Christophe Clersy (Écolo) veut que le gaz des mines de charbon à Charleroi soit exploité. C’est ce qu’il a fait savoir au Parlement Wallon: “Depuis 2019, l’entreprise Gazonor a inauguré à Anderlues deux unités de cogénération qui produisent de l’électricité à partir de gaz de mine. Ce dernier est capté dans les anciennes galeries de charbon et sa valorisation permet de produire de l’électricité, injectée dans le réseau local de distribution, pour la consommation de 14.000 habitants.”
Atouts
L’écologiste voit plusieurs avantages à cette exploitation: “Le remplacement du gaz naturel importé par une énergie locale verte respectueuse de l’environnement, la création d’un circuit court de production pour une utilisation de proximité, la réduction de l’empreinte carbone, mais aussi la contribution à l’autonomie et à l’indépendance énergétique potentiellement des communes.”
Et forcément, Charleroi dispose de nombreux atouts dans sa manche puisque la cité était le plus important bassin minier de Wallonie. Le site de charbonnage de Monceau-Fontaine fait d’ailleurs l’objet d’une demande de publication au journal officiel de l’Union Européenne (UE). La démarche a été retardée à cause de la crise du coronavirus, mais elle devrait aboutir d’ici peu.
Obstacles
Néanmoins, le parlementaire a noté deux obstacles à la rentabilité du projet à Anderlues: “Le premier, c’est plutôt paradoxal est le fait que la chaleur produite par les moteurs aujourd’hui ne sert qu’à réchauffer la nature environnante. En effet, aucun réseau de chaleur n’a été développé autour du site au grand dam des exploitants. Par corollaire, l’exploitation n’est à ce stade aujourd’hui pas rentable. Deuxième point, il n’existe de manière tout aussi étonnante, aucune convention de bail avec la commune, ce qui ne garantit pas une sécurité complète à l’exploitant et surtout, la commune ne profite à ce stade, d’après mes informations, d’aucune recette liée à la présence de cette exploitation sur son territoire.”
Interpellée sur ces questions, la Ministre Wallonne de l’Environnement Céline Tellier (Écolo), a mis les choses au point: “Le développement d’une exploitation de gaz de mine similaire à celle d’Anderlues se fait préférentiellement sur des sites où subsistent des canalisations donnant accès aux vides miniers. L’exploitant peut donc placer son installation de captage et de valorisation du grisou à moindre coût. Ce genre de sites est cependant rare, la majorité des anciens puits miniers wallons ayant été condamnés.
Ce genre de sites est rare, la majorité des anciens puits miniers wallons ont été condamnés
La restriction dans le choix de ces sites ne permet donc pas de positionner une installation de captage afin de correspondre à un besoin suffisant pour le développement d’un réseau de chaleur. Concernant le bail de location d’un terrain ou éventuellement son achat, il appartient à l’exploitant de faire les démarches pour trouver un accord avec les propriétaires, qu’ils soient publics ou privés. Il en va de même pour l’utilisation d’un ancien puits de mine, dans le cas où le concessionnaire existe toujours.”
À Anderlues, le sous-sol contient 277 millions de mètres cube de grisou. Avec cette quantité, il est possible de produire l’électricité de la commune pendant au moins dix ans.
Retrouvez, ici, toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
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