Être stagiaire en infirmerie: “Le personnel est fatigué, et les étudiants aussi!”
Entre les personnes qui sont écartées après avoir contracté la Covid-19 ou celles qui sont surmenées et prennent des jours de repos bien mérités, la crainte d’une pénurie critique en personnel est vive dans les établissements de soin de Belgique. C’est pourquoi l’aide des étudiants infirmiers ou en médecine est la bienvenue. Déborah est l’une de ces étudiantes. Elle nous raconte ce qui a été son quotidien dans une maison de repos, et ce qu’elle pense des stages.
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Déborah a 23 ans et est étudiante en 3e année d’infirmerie à l’HELMo Saint-Julienne. Comme ses camarades, elle doit effectuer des stages. C’est dans ce cadre qu’elle a travaillé dans une maison de repos de la région liégeoise durant la semaine des congés de la Toussaint. Une obligation, en quelque sorte, pour la jeune femme qui espérait effectuer ces quelques heures de stage aux urgences. Mais les places étaient limitées et fort demandées.
Dans cette maison de repos, elle a effectué les tâches d’une aide-soignante. Elle aidait les résidents pour leur toilette, changeait leurs protections quand cela était nécessaire, leur servait les repas et les mettait au lit. “C’était un travail très physique. Surtout qu’il y avait beaucoup trop peu personnel. Là où j’étais, elles étaient trois aides-soignantes pour 85 résidents, dont 75 qui sont totalement dépendants”, explique Déborah. “Et ce qui est vrai dans la maison de repos où j’ai travaillé est vrai ailleurs. Personne ne veut y travailler, et ceux qui y sont sont surmenés.”
Un métier pénible
Si ce stage l’a enrichie sur le point professionnel et personnel, une chose est sûre: elle ne voudrait pas y travailler, elle qui se dit “vouée aux blocs opératoires”. Au-delà de la pénibilité du métier d’aide-soignante, la jeune étudiante infirmière dépeint le bien triste quotidien de ses anciennes collègues:
Les filles avec qui je travaillais avaient deux jobs pour payer leurs factures. Toutes faisaient un 7/15 dans la maison de repos où j’étais et, après, un 16/21 dans une autre. Et parfois même sept jours sur sept. J’ai halluciné d’entendre ça, de voir que c’était considéré comme la normalité.
Même si cela n’a duré qu’une semaine, pour le personnel de la maison de retraite, l’aide supplémentaire apportée par Déborah était plus que bienvenue. Lui qui doit jongler entre les résidents au quotidien, et dont les tâches ont été multipliées ou rendues plus compliquées à cause du coronavirus,
Une charge supplémentaire
Mais de son côté, est-ce que ce stage l’a aidée? “Absolument pas”, selon Déborah. “Ces stages ne nous forment pas, ils sont plutôt une charge supplémentaire de stress dans un milieu où l’on se fait quotidiennement évaluer et juger.”
Pourtant, ces heures de stages sont obligatoires pour permettre aux étudiants de valider leur année et de passer à la suivante.
Si un stage est raté, l’année complète est à refaire. Le personnel est fatigué, et les étudiants aussi!
En dehors de ce stage, la jeune femme a été appelée en renfort dans d’autres maisons de repos, ainsi qu’au CHU de Liège et au CHR de la Citadelle.
Retrouvez ici toute l’actualité de la région liégeoise.
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