Évaluation des enseignants: les syndicats claquent la porte du Pacte d'excellence
mise à jourIls ont mis leur menace à exécution. La CGSP-Enseignement et le SLFP-Enseignement ont annoncé lundi se retirer des travaux du Pacte pour un enseignement d’excellence pour exprimer leur désaccord envers la procédure d’évaluation que le gouvernement de la FWB veut appliquer aux enseignants.
Après plusieurs semaines de concertation avec le cabinet de la ministre de l’Education Caroline Désir (PS), les syndicats ont soumis l’ultime proposition amendée du cabinet à l’approbation de leurs affiliés respectifs. Ceux-ci avaient jusqu'à vendredi pour s’exprimer. Et le résultat est sans appel: c’est un rejet massif, selon les deux syndicats qui avaient annoncé qu’en cas de non, ils quitteraient les travaux du Pacte d’excellence.
Assez logiquement, la CGSP et le SLFP, qui représentent les enseignants de l’enseignement officiel, ont donc annoncé lundi mettre fin “dès aujourd’hui à leur participation aux travaux du Comité de concertation du Pacte pour un Enseignement d’excellence”.
Ce retrait syndical est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement de la Fédération, embarqué depuis des années dans un vaste chantier de transformation de l’école mené en coconstruction avec les différents acteurs de l’enseignement.
Malaise
Lancé sous la précédente législature déjà, ce Pacte pour un enseignement d’excellence, est en effet encore loin d’être arrivé à son terme. Tous les mois, les différents acteurs de l’école (syndicats, pouvoirs organisateurs, organisations de parents, administration et cabinet ministériel) se retrouvaient au sein d’un “comité de concertation du Pacte” pour faire avancer les différents chantiers.
“Malheureusement, notre participation à ces réunions est de plus en plus souvent utilisée pour prétexter une co-construction à laquelle nous n’avons jamais participé et pour nous présenter des avant-projets de décret que nous n’avons jamais approuvés”, dénoncent les deux organisations.
“Plus grave encore, trop de mesures mises en place depuis 2017 ne permettent pas de progresser vers les objectifs annoncés et certaines ont détérioré les conditions de travail des enseignants”, ajoutent les deux syndicats.
À leurs yeux, la gestion de l’école a ainsi progressivement adopté une “approche managériale” avec le Pacte.
Si le malaise était latent depuis un petit temps déjà, c’est la volonté du gouvernement d’introduire une nouvelle procédure d’évaluation des enseignants qui aura servi de détonateur pour les syndicats.
Amendements
Après une année de manifestations contre ce projet et des semaines de concertation, le gouvernement avait avancé le mois dernier d’ultimes amendements à son projet. Mais ceux-ci ont été jugés encore insuffisants par la CGSP et le SLFP qui ont dès lors décidé de se retirer du Pacte.
Le mois dernier déjà, deux autres syndicats enseignants de l’enseignement libre cette fois, à savoir le Setca-SEL et l’APPEL (CGSLB), avaient annoncé “suspendre” leur participation au comité de concertation du Pacte pour dénoncer le projet d’évaluation des enseignants.
Leur retrait définitif du Pacte, qui devrait être formalisé mercredi, est toutefois déjà acquis, a confirmé lundi Adrien Rosman, permanent du Setca-SEL.
“Malgré des mois de mobilisation, malgré des propositions constructives, malgré de nombreuses mises en garde, le gouvernement PS-MR-Ecolo assume avec une mauvaise volonté manifeste sa rupture avec les personnels de l’enseignement”, dénonce le Setca-SEL qui n’entend plus jouer “le rôle d’idiot utile” au sein d’un comité “qui n’a de concertation que le nom”.
La CSC-Enseignement, l’autre grand syndicat des enseignants en FWB, reste, elle, toujours à bord du Pacte “pour l’instant”, indique son secrétaire-général, Roland Lahaye. “Nous consulterons nos affiliés sur base d’assemblées générales dans la seconde quinzaine du mois d’avril”, précise le syndicaliste.
Désir “regrette” la décision des syndicats
Dans une réaction auprès de l’agence Belga, la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS), a dit lundi “prendre acte avec regret” de la décision des syndicats d’abandonner le Pacte. “La participation des organisations syndicales aux travaux de cette instance constitue en effet un levier puissant pour améliorer la qualité des notes d’orientation et projets de textes légaux en amont de leur présentation en première lecture au gouvernement, en tenant compte des points d’intérêts des représentants des membres du personnel”, a-t-elle souligné.
Mme Désir compte réunir le comité de concertation du Pacte “dans les prochaines semaines” afin de discuter avec les autres acteurs “les suites à réserver à cette situation au regard des grands enjeux qui continuent à traverser notre système éducatif”.
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