Face au retard vaccinal à Bruxelles, des assouplissements plus rapides en Flandre? “On ne peut pas laisser une région freiner les autres”

Aujourd’hui, 80% de la population adulte (plus de 18 ans) en Flandre est entièrement vaccinée (soit deux doses, soit une seule du vaccin Johnson&Johnson).

Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la Flandre figure dans le top 3 européen, derrière l’Islande et Malte. Les chiffres pour l’ensemble de la Belgique ne sont pas mauvais du tout non plus, avec une couverture vaccinale de 74,6% chez les plus de 18 ans. C’est Bruxelles qui reste le mauvais élève avec seulement 56% de personnes entièrement vaccinées.

Si la capitale et la Wallonie - avec un taux de vaccination de 73 % - ne parviennent pas à rattraper leur retard, le ministre-président flamand Jan Jambon (N-VA) souhaite que l’on assouplisse plus vite en Flandre. “ Si nous ne pouvons pas revenir à une vie normale avec 90% des adultes entièrement vaccinés, quand le pourrons-nous?”, s’interroge-t-on.

Ce seuil, les autorités flamandes espèrent l’atteindre d’ici le mois de septembre. Par ailleurs, l’objectif est de vacciner aussi entièrement les jeunes de plus de 12 ans. Actuellement, si l’on prend en compte l’ensemble de la population, la couverture vaccinale en Flandre est d’environ 65%, et de 60% pour toute la Belgique.

Si des différences importantes subsistent, le Comité de concertation ne devrait pas s’opposer à ce que l’on assouplisse plus vite en Flandre, selon le cabinet Jambon. “Il est difficile de justifier que les habitants de Turnhout ne peuvent pas recouvrer une liberté totale parce que le taux de vaccination à Bruxelles est trop bas”.

Il appartient aux membres du Comité de concertation de décider si une approche différente par région est envisageable. “S’il y a vraiment de trop grandes différences, alors le Comité de concertation ne s’opposera pas en principe à ce que la Flandre assouplisse plus rapidement ses mesures”, affirme le porte-parole de Jambon.

Dans le passé, cela a déjà été le cas. Bruxelles avait imposé une obligation du port du masque dans l’espace public et un couvre-feu à 22h. Toutefois, cela pourrait également engendrer des situations ubuesques. Si la vie nocturne rouvre en Flandre mais pas à Bruxelles, les discothèques de la périphérie flamande risquent par exemple d’être prises d’assaut par les jeunes bruxellois et wallons. Par ailleurs, l’Horeca sans restriction par rapport à l’heure de fermeture pourrait également susciter un certain attrait.

Un Comité de concertation devrait se tenir aux alentours du 20 août.

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