Florine est bloquée en Espagne: “On commence à stresser”

Patience. Voilà le maître-mot pour les milliers de Belges coincés à l’étranger en raison de la pandémie de coronavirus. Comme de nombreux autres compatriotes, Florine est plongée dans l’incertitude et attend avec impatience un message salvateur des autorités. 

“Je suis arrivée à Fuerteventura le 1er février dernier pour une mission d’animatrice dans un hôtel. Je devais y rester jusqu’à la fin du mois de mars avant de mettre le cap sur Madère. Mais les circonstances actuelles ont évidemment modifié le programme", entame la Beaurinoise de 21 ans.  

“Les responsables nous ont prévenus assez tôt de la fermeture de l'hôtel, programmée le mercredi 18 mars. J’ai eu l’occasion de planifier mon retour en Belgique et ai réservé un vol Ryanair vers Bruxelles, prévu jeudi dernier. La veille, j’ai reçu un sms d'annulation. En cherchant davantage d’informations sur le site de la compagnie, j’ai appris que les futurs vols étaient également supprimés”, poursuit-elle. 

Sans travail et sans logement, Florine trouve refuge chez des collègues locataires d’un appartement à Fuerteventura. “Je suis restée là quelques jours. Depuis ce samedi, j’occupe une villa avec d'autres animateurs étrangers qui attendent eux aussi de pouvoir rentrer chez eux. Mais tous nos salaires y sont passés. On va devoir manger des pâtes tous les jours (sourire).” 

Une situation précaire qu’elle espère quitter le plus rapidement possible. “Jeudi, j’ai pris contact avec le consulat situé à Tenerife. On m’a assuré que j’aurais des nouvelles le lendemain matin. Cela n’a pas été le cas et j’ai donc pris l’initiative de les recontacter. On m'a dit qu’il y avait beaucoup de Belges coincés à Tenerife, qu’une solution allait être trouvée, mais qu’ils attendaient un accord de Bruxelles. Depuis lors, je n’ai plus de nouvelles. J’échange régulièrement avec un autre animateur belge qui est à Lanzarote. Il entend le même discours, de son côté. On ne sait pas quand tout cela va se terminer et on commence à stresser.” 

Contactée samedi après-midi, et inscrite sur le site Travellers Online, Florine n'avait pas encore reçu de sms lui annonçant un possible rapatriement début de semaine prochaine.