Francken réagit à la candidature de Magnette: “Si on obtient le confédéralisme, tout le monde peut devenir Premier ministre”
Paul Magnette, président du PS et bourgmestre de Charleroi, s’est dit prêt, ce jeudi, à devenir Premier ministre si son parti arrive en tête des élections en 2024. La N-VA a évidemment réagi dans la foulée, d’abord par la voix de son leader, Bart De Wever, puis par celle de Theo Francken, interrogé à la Chambre par LN24.
Paul Magnette a évoqué cette hypothèse auprès de nos confrères du Soir puis, le lendemain, en des termes plus prudents, au micro de Bel-RTL: “On verra bien (...) Si la famille socialiste est la première du pays, je ne renoncerai pas aux responsabilités qui s’imposent”, a-t-il confié, à savoir si le PS émerge à l’issue des scrutins comme premier parti en Wallonie et à Bruxelles, “comme c’est le cas depuis très longtemps”, ajoute-t-il.
C’est “niet" pour Bart De Wever
Or, cette “candidature” spontanée, Bart De Wever et la N-VA ne veulent “pas en attendre parler”: “En échange de l’enterrement de notre prospérité flamande, récompenser le PS avec le poste de Premier ministre? C’est un non franc et massif. Si la Wallonie veut gouverner à l’(extrême) gauche, on doit accepter le confédéralisme et assumer les conséquences de sa propre politique”, a-t-il réagi dans la foulée ce jeudi sur Twitter (suite ci-dessous).
“Donnez-nous l’autonomie”
Interrogé par LN24 à la Chambre, Theo Francken abonde dans le même sens, avec la même ambition confédéraliste et... un certain désintérêt pour le futur de la Belgique commune, ou plutôt ces “résidus”. Qui des candidats PS ou Vooruit (socialistes flamands) au 16, rue de la Loi? “Si on obtient le confédéralisme, pourquoi pas. Ils pourront alors faire ce qu'ils veulent avec les résidus de la Belgique fédérale. Donnez-nous notre autonomie et dans ce cas, pas de problème pour moi”, répond le nationaliste flamand.
Futur désintérêt flamand
Selon Theo Francken, il est “nécessaire” d’obtenir plus d’autonomie en matière de “fiscalité” et “d’autres compétences”, dont “l’aéroport de Zaventem”, précise-t-il: “Si nous obtenons le confédéralisme en Flandre, tout le monde peut devenir Premier ministre. Ça ne m’intéresse plus”, commente-t-il.
Quid de la Belgique?
Plus besoin de la Wallonie? “Nous restons un pays, nous sommes toujours belges, il y a le Roi, le chocolat belge, la bière belge, les Diables rouges, donc c’est quoi le problème?”, conclut-il, le sourire narquois aux lèvres...
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