Geert Molenberghs: “1% des Belges ont été infectés en un jour”

Geert Molenberghs ne voit pas encore beaucoup de signes de ralentissement dans les chiffres du Covid-19 dans notre pays. La Flandre, en particulier, ne se porte pas bien, avec une incidence - le nombre d’habitants infectés sur 10. 000 en quinze jours - de près de 1.900. C’est pire que la Wallonie et Bruxelles, et donc la tendance inverse de la vague d’automne de l’année dernière. 

Lundi a même été, malheureusement, une journée record depuis le début de la pandémie, avec plus de 23.600 nouvelles infections en 24h. Ce chiffre ne sera consolidé que demain, il continuera donc à augmenter. “Je pense que nous nous retrouverons quelque part entre 24.000 et 25.000 cas”, a-t-il déclaré à HLN Live. “Mais un certain nombre de personnes infectées ne sont pas testées et n’entrent donc pas dans le système.” En réalité, selon les modèles, le nombre de nouvelles infections est trois à cinq fois plus élevé. Ainsi, pour la journée de lundi, on arrive à environ 100.000 cas, ce qui signifie qu’1% de tous les Belges ont été infectés par le Covid-19 en un jour.

Les infections sont toujours en hausse et aucun fléchissement ne semble être en vue. M. Molenberghs note que les nouvelles mesures n’ont pas encore d’effet, “mais elles ne sont entrées en vigueur qu’il y a moins d’une semaine. Il n’est pas exclu que les chiffres continuent à augmenter fortement. “La situation épidémiologique indique que nous devrons tout mettre en œuvre pour renverser la situation le plus rapidement possible.”

En tant que scientifique, M. Molenberghs dit soutenir les dix gouverneurs provinciaux qui demandent des mesures ciblées. “De manière générale, nous ne pouvons ignorer le fait que les infections dans les écoles primaires sont extrêmement élevées. Depuis des semaines, elles sont deux fois plus élevées que dans la population flamande. Cela signifie que nous nous dirigeons vers des incidences de 3.000 à 4.000 dans les écoles primaires. C’est intenable.” Doivent-elles fermer leurs portes? “Nous devons tout tenter pour que les écoles restent ouvertes du mieux possible, mais cela va être difficile, notamment en raison d’une très forte réduction du personnel.”

Pour que les écoles restent ouvertes, M. Molenberghs estime qu’un “port généralisé du masque buccal” est nécessaire, en plus d’une bonne ventilation et d’une politique adéquate de dépistage et de traçage pour garder le virus sous contrôle. “Aujourd’hui, il est presque impossible d’organiser une bonne politique de tests, car le système craque aux coutures, mais cela ne signifie pas que nous devons laisser tomber. Ce que cela signifie, c’est que nous devons faire baisser les courbes pour que cela redevienne faisable”, explique le professeur.

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