Geert Molenberghs: “Rester à un plateau aussi élevé serait une très mauvaise nouvelle”

Geert Molenberghs note que le ralentissement de la hausse des infections est une bonne chose, mais ajoute que les chiffres incluaient encore le jour férié du 11 novembre dans la semaine de référence, ce qui peut biaiser la réalité. De plus, nous atteignons les limites de notre capacité de test, et nous ne pouvons pas détecter beaucoup plus de cas qu’actuellement. “Nous restons à une augmentation d’environ 12 %. Mais il vaudrait mieux que les taux d’infection diminuent jour après jour pour assister à un véritable déclin”, a déclaré le biostatisticien à HLN. “Si nous restons bloqués à un plateau aussi élevé maintenant, ce serait une très mauvaise nouvelle”.

“Nous enregistrons parfois 20 à 25.000 cas maintenant. En réalité, il pourrait y en avoir au moins trois à cinq fois plus. Ce n’est pas tenable d’avoir un plateau de ce niveau.” M. Molenberghs fait remarquer que l’occupation des hôpitaux restera alors également à un plateau aussi élevé, ce qui n’est pas viable pour le secteur des soins de santé.

“C’est surtout dans les soins intensifs que nous constatons une augmentation. La semaine dernière, il y a eu un ralentissement jour après jour, mais maintenant les admissions sont reparties à la hausse. Nous ne resterons certainement pas en dessous de 800 lits, mais nous irons plutôt vers 900, voire 1.000 lits. C’est pourquoi l’augmentation doit s’arrêter au plus vite et redescendre.” Ce n’est que lorsqu’il y aura un réel changement dans les chiffres des contaminations que les experts pourront estimer le pic dans les hôpitaux, selon Molenberghs.

Le biostatisticien indique également qu’il y a des “signes d’augmentation du nombre de cas” du variant Omicron dans notre pays. Il répète que les scientifiques en savent beaucoup trop peu sur ce variant pour le moment, mais qu’il semble être plus infectieux que Delta. “La panique n’est pas nécessaire, mais nous devons tout de même bien nous préparer. D’autres variants ont déjà montré qu’il n’est pas possible de les exclure complètement et d’éviter qu’ils deviennent dominants à un moment donné.”