Il effrayait des enfants avec une tronçonneuse

Le tribunal a stigmatisé la gravité des faits commis envers des mineurs ainsi que le sentiment de crainte que ce type de comportements ait pu faire naître chez les enfants. Le tribunal a également souligné le contexte de tension dans le voisinage ainsi que les antécédents, parfois spécifiques, du prévenu, antécédents qui confirment son absence de remise en question.

Le prévenu, bien connu de la justice et détenu depuis les faits, avait expliqué à l'audience qu'il n'avait eu aucune intention de "blesser qui que ce soit et encore moins de faire peur aux enfants". Il avait déclaré avoir sorti cet outil de son garage en vue d'un test puisqu'il comptait s'en servir le lendemain.

Le parquet s'était cependant étonné de ce comportement inadéquat d'autant que le soi-disant test avait été effectué à même la rue et non dans la propriété du prévenu, effectivement connu pour avoir des problèmes avec ses voisins.

Des adultes, qui avaient assisté à certaines parties de la scène, parlaient d'intimidation vis-à-vis des enfants qui jouaient à quelques mètres du domicile du Spadois. Une mère a expliqué aux policiers que ces enfants étaient apeurés, en pleurs et qu'ils avaient fait des cauchemars suite à ces faits.

L'expert, qui avait rencontré le quadragénaire, décrivait un individu "théâtral qui aime attirer l'attention sur lui". Au regard de ces différents éléments, le parquet avait requis une peine de 8 mois de prison.