“Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, ce sera difficile de faire baisser les courbes avant Noël”

“Jusqu’à il y a quelques jours, nous constations des augmentations de 20 à 30%, maintenant on est autour des 15%”, analyse-t-il. “Le rythme a donc baissé, surtout chez les adultes, mais il s’agit toujours d’une augmentation. Supposons que nous atteignons un plateau cette semaine, notre objectif premier serait alors de faire redescendre les courbes d’ici à Noël et au Nouvel An. Mais ce sera une tâche difficile", prévient Steven Van Gucht en prenant exemple sur la situation outre-Manche. En Angleterre, les chiffres stagnent en effet depuis quelque temps à un niveau assez élevé, rappelle-t-il.

Selon le virologue, le léger ralentissement des chiffres que nous connaissons s’explique par le fait que de nombreuses personnes ont adapté leur comportement, mais aussi par les effets des mesures prises lors du Comité de concertation du 17 novembre dernier, à savoir le retour au télétravail et l'obligation généralisée du port du masque. En revanche, les effets des règles prises lors du Codeco de vendredi dernier se font encore attendre. Quelque 800 lits pourraient ainsi être occupés en soins intensifs d’ici à la fin de la semaine (alors que nous en comptons 757 à l’heure d’écrire ces lignes, NDLR), prévoit le porte-parole interfédéral.

Concernant l’inquiétant variant Omicron, “nous ne savons pas avec certitude s’il est beaucoup plus contagieux, nous n’avons pas assez de données en provenance d’Afrique du Sud pour cela. Il s’agit d’un variant complètement nouveau, avec de nouvelles mutations que nous ne connaissons pas encore très bien. C’est une raison suffisante pour être prudent”, a-t-il dit. En Europe, une cinquantaine de cas ont été enregistrés, dont un seul pour l’instant en Belgique. 

Le variant Omicron pourrait-il provoquer une nouvelle vague en Belgique? “On ne peut l’exclure”, conclut Steven Van Gucht. Selon lui, la même approche doit s’appliquer pour lutter contre ce nouveau variant, à savoir la dose de rappel, mais aussi le port du masque, le respect de la distanciation sociale et une bonne ventilation des espaces clos.

Près de 4.000 patients hospitalisés dont plus de 750 en soins intensifs, des chiffres en hausse

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