Inondations: Est-ce une conséquence du réchauffement climatique? Que faire si ma voiture est bonne pour la casse? Les réponses aux questions que vous pouvez vous poser

Depuis 2007, les inondations sont couvertes de manière standard dans chaque risque simple de l’assurance incendie. Assuralia, l’association professionnelle des compagnies d’assurance, conseille à toute personne ayant subi des dommages de contacter son assureur. “Ils fourniront l’assistance nécessaire, répondront aux questions urgentes et donneront des conseils pratiques. Dans le second cas, l’assureur supervisera le règlement du sinistre et programmera la visite éventuelle d’un expert.” Il est conseillé de prendre des photos une fois que l’eau s’est retirée et que les dégâts sont visibles.

Il est important de noter que ce ne sont pas seulement les frais de réparation qui seront remboursés, mais aussi les frais de nettoyage, éventuellement de démolition et les frais liés à l’obligation temporaire d’être délogé. Les objets ménagers sont normalement assurés dans le cadre de la police d’assurance habitation. Si un objet est endommagé ou détruit, il est préférable de ne pas le jeter tout de suite, mais de le garder jusqu’à la visite d’un expert.

Beaucoup de voitures garées dans la rue ont été, elles aussi, victimes des intempéries. Ceux qui bénéficient d’une assurance omnium ou d’une petite omnium sont assurés contre les catastrophes naturelles: leurs propriétaires peuvent donc faire valoir leurs droits auprès de l’assurance auto. Ceux qui ont une assurance minimale devront supporter les coûts eux-mêmes. À moins que le gouvernement ne reconnaisse les inondations comme une catastrophe naturelle.

Le gouvernement wallon a déjà annoncé jeudi une série d’aides pour faire face aux conséquences les plus directes des graves inondations, principalement le déblocage immédiat de 2,5 millions d’euros pour les communes (sélectionnées par les gouverneurs). Ce montant doit “permettre aux communes d’engager du personnel, du soutien logistique, pour assurer les déblais, venir aider les citoyens le plus rapidement possible, ... Le montant est liquidé tout de suite”, précise vendredi matin le ministre Christophe Collignon (PS) au micro de la radio Bel RTL.

Selon les informations du site officiel de Wallonie, “en cas d’inondation, l’aide à la réparation est limitée et ne visera que les biens qui ne peuvent être couverts par un contrat d’assurance (incendie)”.

Voici une liste non exhaustive de ce qui pourra être soumis à indemnisations:

“Les biens qui ne sont pas des risques simples”. C’est-à-dire: les biens immeubles extérieurs tels qu’un mur de soutènement, un abri de jardin fixé sur une chape en béton, une terrasse carrelée, certains meubles extérieurs tels que les meubles de jardin, une tondeuse, des outils de jardinage.

Les voitures d’usage courant et familial d’au moins 5 ans pour autant qu’elles ne soient pas couvertes par une mini omnium ou une omnium.

La situation étant toujours préoccupante, beaucoup de routes restent impraticables ou déconseillées. Si vous vous rendez quelque part en Wallonie, vous pouvez trouver des informations sur le site de Trafiroutes.

Pour comparer cette perturbation, il faut remonter à septembre 1998 et à août 1996. Au cours des onze derniers jours d’août 1996, un total de 158,8 litres de précipitations est tombé à Uccle, contre seulement 69,6 litres pendant un mois d’août normal. Les défaillances de ce type, avec des périodes de 24 à 48 heures de pluie persistante, sont plus fréquentes en automne et en hiver. S’il y a des problèmes en été, ils sont généralement causés par les orages.

“Pour le troisième mois consécutif, il y a déjà eu plus de précipitations que la normale”, déclare le météorologue David Dehenauw. En juin dernier, 121 litres ont été collectés à Uccle, alors que la normale est de 70,8 litres. Idem avec le mois de mai: 85,8 litres contre 59,7 litres autrement.

Le principal coupable est ce qu’on appelle un front d’occlusion: un point de contact entre un front froid et un front chaud qui se situe juste au-dessus de la Belgique. Dehenauw: “Normalement, un tel front d’occlusion passe rapidement sur notre pays, quelques heures de pluie et c’est fini. Mais pour l’instant, ce front est adossé à une zone de basse pression au-dessus de l’Allemagne qui ne bouge pas non plus. Cette zone est à son tour bloquée entre deux zones de haute pression à l’ouest de la France et en Russie. Et donc ce front d’occlusion va aussi inévitablement rester dans les parages.” Avec tout le déluge que cela implique.

“En partie”, dit David Dehenauw. “Le changement climatique en lui-même ne provoquera pas de phénomènes météorologiques, mais il peut les renforcer. Et cela rend le jet stream plus paresseux et moins mobile qu’avant. Si le contraste de température entre le pôle Nord et le tropique du Cancer (ligne imaginaire autour de la Terre à 23 degrés de latitude nord, ndlr) est important, le jet stream se déplacera plus rapidement. Cependant, le pôle Nord s’est considérablement réchauffé ces dernières années et le contraste de température s’est donc considérablement réduit. En conséquence, le jet stream se déplace plus lentement. Et donc, le temps sur de plus grandes zones peut rester plus ou moins inchangé pendant plusieurs semaines.” Tout comme la carte de l’Europe a été divisée ces dernières semaines entre une Europe occidentale humide et froide et une Europe orientale très chaude.

Il est important de se trouver du “bon” côté du jet stream. Si vous êtes au sud vous aurez un temps beau et sec, comme ce fut souvent le cas en Belgique lors des étés précédents. Mais si vous vous trouvez au nord du courant, vous devrez malheureusement faire face à de fortes averses, des orages et des inondations, comme c’est le cas actuellement.

L’armée est sur place dans différents endroits pour aider les citoyens touchés. À Liège, 13 Unimogs, un type de petits camions, sont en action. Elle a également livré 400 sacs de sable et 40 lits de camp. Des bateaux ont été utilisés pour évacuer les gens. Dans la province de Luxembourg, 265 lits de camp et 1.000 sacs de sable ont été livrés. À Liège, plusieurs bateaux ont également été utilisés pour libérer des résidents en difficulté. À Namur, 20 soldats ont évacué 133 scouts hier soir et 70 résidents dans la nuit.

Deux personnes ont déjà été évacuées par hélicoptère, mais aucun hélicoptère n’a encore été déployé dans les zones les plus touchées. Cependant, certains habitants de Pepinster ont rampé sur les toits de leurs maisons par pur désespoir. Ils ne peuvent pas sortir de leurs maisons, et personne ne peut les atteindre. Le ministère de la Défense dispose de plusieurs hélicoptères sur la base aérienne de Bierset, à Liège, mais ils ne décollent pas, car c’est trop dangereux. “Survoler les zones les plus durement touchées aujourd’hui, c’est comme conduire à 130 kilomètres à l’heure sur une autoroute non éclairée la nuit et prendre un virage sans phares: c’est mettre sa vie en danger”, déclare Kurt Verwilligen, responsable des communications de l’armée de l’air. “À certains endroits, la visibilité est limitée à cinq mètres. Cela est dû à la vapeur de la grande quantité d’eau qui reste dans la vallée. Au-dessus de la mer, nous pouvons voler sans problème dans le brouillard car il n’y a pas d’obstacles. Sur terre, c’est différent: on peut prendre en compte les câbles à haute tension, ils sont sur la carte, mais on ne peut pas voir une grue sur un chantier, par exemple.

Même le “treuillage”, qui consiste à descendre d’un hélicoptère par un câble pour offrir de l’aide ou secourir quelqu’un, est impossible par ce temps. “Si vous laissez quelqu’un descendre de 60 ou 70 mètres, sans voir où il doit aller, cela devient très dangereux. Nos pilotes sont prêts, mais cela doit rester responsable.

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