Insécurité, vétusté et réchauffement climatique: pourquoi la piscine en plein air d’Huizingen ne rouvrira pas

La baignade, c'est désormais terminé au domaine provincial d’Huizingen. Chaque année à l'arrivée des beaux jours, nombre de Brabançons et de Bruxellois s’y pressaient pour aller piquer une tête dans la piscine en plein air. Cette époque est révolue.

En effet, la piscine ne rouvrira pas à partir du 1er mai, comme c’était habituellement le cas. La décision a été prise cette semaine par la députation permanente du Brabant flamand et sera discutée en commission la semaine prochaine avant d’être soumise au conseil provincial la semaine suivante.

Plusieurs facteurs ont joué un rôle déterminant dans cette décision. Notamment la vétusté des installations et le coût relatif à leur entretien. Aussi, les gérants avaient bien du mal à trouver suffisamment de maîtres-nageurs pour la saison. 

Interrogée par HLN, la députée Ann Schevenels (Open VLD) pointe également... le réchauffement climatique. “Nous sommes confrontés à des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents”, déclare la libérale flamande. “Avec la piscine en plein air de Diest, nous pompons 33.000 litres d’eau par an. C’est une chose qui n’est plus acceptable de nos jours. En tant que province, nous devons montrer l'exemple”, résume l’élue brabançonne.

Enfin, le domaine est confronté depuis plusieurs années à des problèmes d’insécurité liés à la venue de jeunes Bruxellois qui venaient se rafraîchir à Huizingen sans respecter les règles. La province a massivement investi ces dernières années pour tenter de résoudre ce problème, sans grands résultats. 

Le Brabant flamand compte quatre domaines provinciaux, dont trois disposent d’une piscine en plein air. Néanmoins, la piscine extérieure de Kessel-Lo fermera en 2025, celle de Diest en 2026. Entre-temps, des études ont déjà été lancées pour les remplacer.

À Bruxelles, il n'existe aucune piscine en plein air de ce type. Les plus âgés regrettent certainement le solarium d’Evere, fermé il y a plus de quarante ans déjà. Néanmoins, un projet de piscine sur le toit des abattoirs d’Anderlecht se trouve actuellement sur la table de l'exécutif bruxellois. C'est certain, la Côte risque encore d'avoir la cote cet été.